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Écriture - vos créations


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À la demande de la foule en délire composée de @Ale, je créé ce topic pour parler de nos créations textuelles pour les gens qui écrivent ;) Pour parler de nos œuvres, recherche d'éditeurs, conseils d'écriture, poster des textes s'il y en a qui sont chauds (en public ou par MP)...

 

_________________________________________

 

Je reprends la discussion initiée sur le topikàflood :

  

Il y a 4 heures, LudicrousC a dit :

Bah justement, il y en a déjà un, non? En tout cas, je me souviens d'un topic où j'échangeais avec des copines par ici, avant qu'on déménage sur blogger et feu skyblog.

 

(Ah l'époque skyblog... :rolleyes: )

 

Tu veux dire qu'il y avait autre chose que des ados faisant des duckfaces et des déclarations d'amour à leur bestaaaaaah sur Skyblog ? :blink:

 

Il y a 4 heures, LudicrousC a dit :

Ah je dois avouer que je ne compte pas ce que j'ai écrit avant mes 16 ans (principalement des histoires de vampires, des contes et - encore et toujours - des fanfic) - à mes yeux, c'est pas que ça compte pas, c'est juste que c'était en maturation donc plus de l'entraînement à l'écriture que de l'écriture en tant que telle.

 

Haha, il a suffi que je sache tenir un stylo pour que je commence à écrire, moi, j'écrivais déjà un livre à neuf ans, inspiré en partie des Jules Verne. J'en ai écris d'autres au collège, de la SF (évidemment starwarsienne) et de la fantasy. Mais je commence vraiment à compter à partir de quinze ans, moi, c'est là que j'ai commencé à publier ma première fan-fic sur feu Star Wars Génération 1 puis Star Wars-Univers et donc que j'ai commencé à travailler sérieusement plutôt qu'à simplement me défouler.

 

Il y a 4 heures, LudicrousC a dit :

(D'ailleurs, je considère qu'il n'y a pas que du "potentiel" dedans - beaucoup sont bien mieux écrites que le dernier Marc Levy - remarque, c'est pas bien difficile quand on voit l'état actuel du roman français  :rolleyes: )...

 

Yep, même constat sur les fan-fics Star Wars, certaines étaient meilleures que pas mal de romans officiels de l'univers étendu Legends, au moins sur le fond.

 

Il y a 4 heures, LudicrousC a dit :

Comme tous les écrivains. La dénomination "fan-fiction" n'a d'ailleurs pas de sens, objectivement. Elle correspond à des genres très divers; c'est pas vraiment une catégorie qui délimite ce qu'elle contient, mais plutôt le jugement qu'on porte sur ceux et celles qui la produisent, une manière de les dénigrer en accusant leur démarche.

 

Ah, ça, par contre, je ne suis pas d'accord : ce n'est évidemment pas un genre littéraire puisqu'il peut y avoir des fan-fictions fantasy, space opera, érotiques etc., tout ce qu'on veut, mais il y a bien une délimitation objective : c'est une fan-fiction à partir du moment où c'est une fiction écrite en reprenant des éléments d'une œuvre préexistante par un fan, c'est à dire pas à titre professionnel. Ce n'est pas un genre mais c'est un type d'œuvre, saisi par son origine. Il n'y a aucun jugement de valeur dans cette définition, ni dans l'expression. Alors sans doute qu'il y a des gens qui l'utilisent par dénigrement mais c'est donner à l'expression un sens qu'elle n'a pas.

 

Il y a 4 heures, LudicrousC a dit :

Ah mais il faut pas me lancer là-dedans, j'avais l'habitude de sortir des éloges endiablés sur les fanfic. :D 

 

Bah allons-y^^ Je trouve que la création de fan-fictions, fan-arts, fan-films est justement l'un des phénomènes les plus réjouissants sur internet, même si j'ai raccroché : ça permet de se réapproprier la culture sans échange marchand, comme autrefois on déformait et enrichissait les légendes, ça permet à des fans de créer des choses ensemble, et ça permet à des gens qui aiment écrire (ou dessiner, etc.) d'avoir un public auquel faire connaître leurs créations qui les aide à s'améliorer. Rien que pour ça, ça vaut le coup, quand bien même il y en a beaucoup qui sont peu intéressantes.

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Je me suis demandé si l'IA de Chat GPT pouvait écrire mes romans à ma place Heureusement ou malheureusement, la réponse est clairement non      

C'est... candide    

Je viens d'écrire le scénario du siècle avec ChatGPT :   Si avec ça, j'ai pas l'Oscar... Prends ça, @Mitth'raw Nuruodo !   EDITH : par contre, pas hyper à l'aise avec les dates l

Il y a 22 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

en reprenant des éléments d'une œuvre préexistante par un fan

 

Et quand il n'y a pas d'oeuvre?

 

Si on considère les fanfic les plus décriées, il faut prendre en compte la dimension célébrités (reprendre des éléments d'une oeuvre peut devenir totalement secondaire, voire impossible car il n'y en a pas).

 

Si on met de côté les plateformes qui les interdisent, on constate qu'il est beaucoup plus facile de trouver des fanfic sur Brad et Angelina, Brigitte et Manu ou des lemon sur les membres de BTS que sur Harry Potter ou Star Wars car ces dernières nécessitent un pré-requis, connaître un minimum l'oeuvre originale. C'est pas si nécessaire pour les fanfic sur les célébrités, où juste connaître le nom de la "star" est largement suffisant (et c'est tout l'intérêt), qui laissent l'auteur (souvent autrice, soyons honnête ^_^ ) bien plus libre, et rendent les lecteurs (plus souvent lectrices aussi) plus facilement engagés.

 

Je vois l'aspect "fan" de fanfic comme un prétexte à écrire dans un genre particulier en fait. C'est un moyen d'attirer l'intérêt de lecteurs potentiels. On propose un récit dans un monde connu que presque tous, et on en fait strictement ce qu'on veut.

 

(Je comprends ton point de vue, mais je trouve qu'il s'applique vraiment pas à la réalité de toutes les fanfic existantes, seulement à celles qui prolongent un univers artistique populaire - ou une oeuvre si tu préfères - ce qui n'est pas la majorité des fanfic, bien loin de là.)

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il y a une heure, LudicrousC a dit :

Et quand il n'y a pas d'oeuvre?

 

Si on considère les fanfic les plus décriées, il faut prendre en compte la dimension célébrités (reprendre des éléments d'une oeuvre peut devenir totalement secondaire, voire impossible car il n'y en a pas).

 

C'est vrai. Du coup, il serait peut-être plus juste de parler d'une reprise d'éléments de la culture populaire existante.

 

(Je parle de "culture populaire" parce que personne n'écrit de fan-fiction sur Du côté de chez Swann, et si quelqu'un le faisait, je gage que personne ne parlerait de fan-fiction)

 

il y a une heure, LudicrousC a dit :

les membres de BTS

 

Je sens que je vais me sentir vieux mais... BTS ? :unsure:

 

il y a une heure, LudicrousC a dit :

Si on met de côté les plateformes qui les interdisent, on constate qu'il est beaucoup plus facile de trouver des fanfic sur Brad et Angelina, Brigitte et Manu ou des lemon sur les membres de BTS que sur Harry Potter ou Star Wars car ces dernières nécessitent un pré-requis, connaître un minimum l'oeuvre originale. C'est pas si nécessaire pour les fanfic sur les célébrités, où juste connaître le nom de la "star" est largement suffisant (et c'est tout l'intérêt), qui laissent l'auteur (souvent autrice, soyons honnête ^_^ ) bien plus libre, et rendent les lecteurs (plus souvent lectrices aussi) plus facilement engagés.

 

Ah, tu penses ? Parce que la production de fan-fics HP et Star Wars était très impressionnante quantitativement parlant, dans les années 2000 :o Mais oui, c'est vrai que c'est plus accessible, du coup.

 

(C'est marrant pour le genre, sur Star Wars-Universe on était une large majorité d'hommes, sur des fan-fictions qui reprenaient les codes de l'univers étendu, tandis que sur fanfiction.net, y compris pour Star Wars, c'était majoritairement féminin, mais avec énormément des fameuses fan-fictions réalisant les fantasmes de fans sur les relations entre les personnages -sans parler du reste de fanfiction.net. Visiblement, la différence de socialisation jouait à plein tube)

 

il y a une heure, LudicrousC a dit :

Je vois l'aspect "fan" de fanfic comme un prétexte à écrire dans un genre particulier en fait. C'est un moyen d'attirer l'intérêt de lecteurs potentiels. On propose un récit dans un monde connu que presque tous, et on en fait strictement ce qu'on veut.

 

Yep ^_^ Après, en pratique, je crois qu'il y a assez peu de gens qui lisent des fan-fics sans en écrire eux-mêmes ou en avoir écrit^^ Mais ça permet déjà de constituer des communautés d'auteurs-lecteurs autour d'un intérêt commun !

 

Allez, puisqu'on parle de fan-fictions, s'il y a des curieux, voilà l'un de mes derniers textes achevés de SWU, un OS - donc une de mes fan-fics dont le style a le moins vieilli, même si :rolleyes:

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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à l’instant, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Après, je me suis demandé s'il s'agissait de Blu Tau Snord, mais ça n'existe pas.

C'est plus ou moins la version pop de BAN dans la mauvaise Corée, celle qui n'écoute pas Laibach et qui n'a pas d'affiches anti-americaines stylées.

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Il y a 13 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est vrai. Du coup, il serait peut-être plus juste de parler d'une reprise d'éléments de la culture populaire existante.

 

Yep, on est plus là-dessus, je pense.

 

Il y a 13 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je sens que je vais me sentir vieux mais... BTS ? :unsure:

 

Mate-moi ces beaux gosses!

 

:lol:

 

 

Il y a 13 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Ah, tu penses ? Parce que la production de fan-fics HP et Star Wars était très impressionnante quantitativement parlant, dans les années 2000 :o Mais oui, c'est vrai que c'est plus accessible, du coup.

 

Non seulement il y a l'accessibilité mais il y a la diversité. On peut compter bien plus de célébrités différentes qui font l'objet de fanfictions que d'oeuvres populaires. Ces dernières auront beaucoup de fans assez engagés pour se lancer dans l'écriture et lecture de fanfic, mais leur nombre ne peut pas dépasser une démultiplication de petits groupes de fans de célébrités se comptant par milliers.

 

Il y a 13 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

(C'est marrant pour le genre, sur Star Wars-Universe on était une large majorité d'hommes, sur des fan-fictions qui reprenaient les codes de l'univers étendu, tandis que sur fanfiction.net, y compris pour Star Wars, c'était majoritairement féminin, mais avec énormément des fameuses fan-fictions réalisant les fantasmes de fans sur les relations entre les personnages -sans parler du reste de fanfiction.net. Visiblement, la différence de socialisation jouait à plein tube)

 

Après, il faut bien admettre que, même si le monde de l'édition est masculin (il est plus facile d'être publié en étant un homme qu'une femme), la démarche de l'écriture est féminine. On le voit dans les collèges et lycées: quand tu lances un projet d'écriture de conte dans une classe, ce sont les filles qui s'en saisissent; quand le foyer lycéen lance un concours d'écriture, ce sont aussi plutôt les filles qui participent. (Pareil quand c'est un concours de photos d'ailleurs, il y a un côté art estampillé "filles" dû à notre modèle de société où les filières littéraires et artistiques n'attirent pas plus de filles mais sont complètement dénigrées par les garçons, ce qui crée un déséquilibre de facto et donne l'illusion d'un intérêt plus grand des filles.) Seule exception: lancer un atelier manga, c'est accepter de faire ça qu'avec des garçons.

 

Evidemment, dans le milieu scolaire, il y a la pression du groupe déjà (le modèle de société qui s'impose fortement) et le fait qu'il y a souvent une très forte offre sportive à la base (l'AS fait partie des obligations de service des profs d'EPS), avec une majorité de sports dits masculins proposés. Mais les préjugés ont la vie dure et l'écriture, hors genres lus par beaucoup d'hommes (SF avant, mangas désormais), c'est vu comme un "truc de filles".

 

D'ailleurs, tu le signales toi-même en mettant en évidence qu'il y a l'idée de "réaliser des fantasmes" : une des diverses raisons de dénigrer les fanfic écrites par des femmes, c'est l'idée qu'il faut exclure des genres peu "nobles", comme la romance, parce qu'elles s'y investissent.

 

Mais bon, rien de nouveau: c'était déjà comme ça il y a deux siècles. C'est pas la romance en soi le problème d'ailleurs (sur certaines périodes, c'est même le genre principal des grands classiques à majorité d'auteurs masculins), c'est le fait que des femmes puissent en écrire aussi, et d'aussi bonne facture que celles des hommes. En réalité, il existe de la fantasy et de la SF aussi nulle que 50 Shades et de la romance aussi complexe que Dune ou LOTR.

 

 

 

Bon, le pavé critique étant rédigé, voilà des petits liens. Restons dans le thème du fofo:

 

Die Jahreszeiten - poème en allemand, avec ma propre trad'; plutôt contente du résultat même si j'ai écrit mieux depuis, c'est un peu naïf mais correct compte tenu de mon niveau.

 

Amaryllis - la seule raison pour laquelle on continue de me dire "Ah mais tu est Ludimachin?" - cette romance était censée être une parodie de fanfic sur Rammstein; elle a souvent été lue au premier degré et finalement, ça me dérange pas; disons que c'est plutôt un drame qui fait bien passer le temps.

 

Incompréhension / Ich verstehe nicht - la fanfic polar sur Till que j'arrive pas à terminer depuis 12 ans - c'est la descente aux enfers d'une rockstar saisie par la folie de la vengeance... (quel cliché, cette description! :lol: )

 

Ohne euch - ma première fiction sur Rammstein, volontairement très courte et rédigée avant d'intégrer une commu d'autrices, les noms sont donc modifiés par principe (à l'époque, j'estimais que c'était "pas correct" d'utiliser les vrais noms); l'idée de base, c'était d'imaginer ce que serait le groupe Rammstein s'il n'avait pas rencontré le succès. C'est intéressant surtout pour la forme de l'interview croisée.

 

Oh, et trigger warning: dans tout ce que j'écris, il y a de la violence et du sexe.

 

 

 

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il y a 3 minutes, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est un TW ou un teaser ? :lol:

 

:lol:

 

Plus sérieusement, c'est juste mon euphémisme pour prévenir qu'il sera peut-être question de viols.

 

Edit: Je lis ta fanfic @Mitth'raw Nuruodo et le seul nom que je reconnais c'est Palpatine. -_- (Remarque, c'est peut-être pas mal pour quelqu'un qui n'a jamais regardé un seul film SW en entier...)

Edited by LudicrousC
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il y a 5 minutes, LudicrousC a dit :

Plus sérieusement, c'est juste mon euphémisme pour prévenir qu'il sera peut-être question de viols.

 

C'est plus clair comme ça^^ Non parce que "sexe et violence" sur un forum de fans de Rammstein, bon^^

 

il y a 6 minutes, LudicrousC a dit :

Edit: Je lis ta fanfic @Mitth'raw Nuruodo et le seul nom que je reconnais c'est Palpatine. -_- (Remarque, c'est peut-être pas mal pour quelqu'un qui n'a jamais regardé un seul film SW en entier...)

 

Oui, normal, du coup. Je pense qu'on peut quand même saisir l'essentiel de ce qui se joue ?

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Ludi, t'es totalement aux fraises sur le monde du manga et la culture otaku de manière générale. Je développerai plus tard, c'est chiant sûr téléphone, mais même si on est sur une majorité masculine, on est plus proche d'un ratio hommes/femmes de 60/40 que d'une ultra domination masculine.

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C' est une bonne idée d' avoir créé ce topic 🙂

J' aime bien écrire aussi, mais je le fais surtout sur ce que j' ai vécu, mes ressentis... J' aime bien Google keep, pour faire des notes avec des photos+du texte.

J' aimais beaucoup les rédactions, a l' école, sur des sujets d' imagination.

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Il y a 6 heures, LudicrousC a dit :

Amaryllis - la seule raison pour laquelle on continue de me dire "Ah mais tu est Ludimachin?" - cette romance était censée être une parodie de fanfic sur Rammstein; elle a souvent été lue au premier degré et finalement, ça me dérange pas; disons que c'est plutôt un drame qui fait bien passer le temps.

 

La description m'a intrigué et comme je n'ai absolument rien à foutre au taf aujourd'hui, je suis allé lire les premiers chapitres -sur Wattpad, vu que le réseau de ma boîte bloque tes liens -_-

 

Je comprends que la parodie n'ait pas été perçue, c'est écrit très sérieusement sur la forme, et comme le point de départ ne prête pas vraiment à rire, eh bah^^ En tout cas, c'est super bien écrit, vraiment, ça transmet des impressions fortes tout en se lisant aisément ! (C'est pas comme ces putains de points de suspension à tout bout de champ qui jalonnent La Part des Rêves, il m'a fallu énormément de temps pour me débarrasser entièrement de ce tic) Les interactions entre les membres du groupe sont parfois très amusantes quand on y reconnaît ce qu'on connaît d'eux (j'ai adoré la remarque de Paul sur l'effet qu'un psy avait eu sur l'égo de Richard, où j'ai reconnu une supposition que tu avais faite sur un bout d'interview de Till :lol:), parfois un peu bizarres (les réactions quand ils parlent de prostituées ou de strip-teaseuses sont... étranges :D). Il y a aussi des trucs rigolos rétrospectivement, sur le devenir du groupe^^ Bon, j'ai arrêté au bout d'un moment parce que la partie romance ne m'intéressait pas vraiment (ouais, j'aime que le négatif, en fait) et qu'on sent quand même particulièrement à ce moment-là que ça n'a pas été écrit pour être pris au sérieux. Mais merci pour ça, et bien joué ^_^

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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Il y a 7 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Oui, normal, du coup. Je pense qu'on peut quand même saisir l'essentiel de ce qui se joue ?

 

Yep, j'en connais finalement assez sur l'univers pour avoir apprécié le retournement de situation. ^_^ J'aime bien l'idée d'ailleurs, même si le titre dévoile trop du coup.

 

Il y a 7 heures, Deminion a dit :

Ludi, t'es totalement aux fraises sur le monde du manga et la culture otaku de manière générale. Je développerai plus tard, c'est chiant sûr téléphone, mais même si on est sur une majorité masculine, on est plus proche d'un ratio hommes/femmes de 60/40 que d'une ultra domination masculine.

 

Je partais de mon expérience auprès des jeunes lecteurs de manga (ça fait plus sens dans le contexte de parler des fanfic, souvent écrites par des jeunes justement), mais même avec la proposition de ton ratio, on reste sur une majorité masculine.

 

(Ceci dit, ça peut évidemment changer vite, ne serait-ce que parce les Français sont les deuxièmes plus gros lecteurs de manga, ce qui finira forcément par avoir un impact sur le genre, et donc par ricochet sur le type de lecteurs...)

 

Il y a 1 heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je comprends que la parodie n'ait pas été perçue, c'est écrit très sérieusement sur la forme, et comme le point de départ ne prête pas vraiment à rire, eh bah^^ En tout cas, c'est super bien écrit, vraiment, ça transmet des impressions fortes tout en se lisant aisément ! (C'est pas comme ces putains de points de suspension à tout bout de champ qui jalonnent La Part des Rêves, il m'a fallu énormément de temps pour me débarrasser entièrement de ce tic)

 

Haha! ^_^ On a tous des tics, et c'est aussi ça qui permet d'identifier un style, il faut juste les identifier rapidement pour savoir comment les doser.

 

En tout cas, merci.

 

Il y a 1 heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Les interactions entre les membres du groupe sont parfois très amusantes quand on y reconnaît ce qu'on connaît d'eux (j'ai adoré la remarque de Paul sur l'effet qu'un psy avait eu sur l'égo de Richard, où j'ai reconnu une supposition que tu avais faite sur un bout d'interview de Till :lol:), parfois un peu bizarres (les réactions quand ils parlent de prostituées ou de strip-teaseuses sont... étranges :D).

 

Yep, les dialogues, c'est ce que je préfère écrire en général (il en faut peu pour rendre un récit plus réaliste, mais il faut savoir choper l'oralité) - or, c'est aussi sur ça que je voulais faire reposer la parodie (dans énormément de fanfic sur les célébrités, c'est les dialogues qui sont les plus foirés). Du coup, ouais, c'est clair qu'il y a des trucs bien trop naïfs pour être crédibles, ça, tu as entièrement raison.

 

 

 

Il y a 1 heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

 (ouais, j'aime que le négatif, en fait)

 

:lol: Dommage parce que ça se finit tellement mal que j'ai pu sortir une suite sous forme de nouvelle sur le thème de la pédophilie. (Et c'est même pas une blague. Quitte à pervertir la romance, autant imiter Nabokov!) Plus sérieusement, c'est clair que le deuxième acte d'Amaryllis est plus faible que le reste.

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Au Japon, les mangas sont lus principalement via des magasines de prépublication. C'est basiquement des gros bottins qui coutent 3 euros, imprimés sur du papier dégueulasse façon annuaire téléphonique, et que les gens lisent dans les transports en communs. Chacun de ses magasines a son public cible: Shonen (jeune garçon/ado), Seinen (homme), Shojo (jeune fille/ado) et Josei (femme) sont les quatre public cibles les plus communs. En même temps que l'import des oeuvres, on a importé ce système de classification par public plutôt que de reprendre une classification par genre plus classique. Si tu rentres dans n'importe quel librairie spécialisée, tu auras des rayons entiers composé de Shojo et de Josei, et une proportion importante de femmes présentes pour fouiller dans ces rayons. La majorité de ces mangas sont écrits par des femmes, pour un public féminin.

Je ne suis pas fan de cette classification car ça ne dit souvent rien du genre littéraire de l’œuvre. Beaucoup d’œuvres sont classés en shonen ou en seinen, et ont pourtant un lectorat féminin très développé. Et j'ai beau ne pas être une adolescente, je n'ai aucune honte a avoir des shojo dans ma collection :D

 

En sortant aussi du format papier, l'essor récent des webtoons laisse une place énorme au public féminin. Les histoires de romances pour jeune femme semblent même majoritaires sur pas mal de plateformes de lectures. Si t'en as l'occasion, demande a tes classes qui lit des webtoons, et je pense que tu seras vite surprise.

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Il y a 16 heures, LudicrousC a dit :

Yep, j'en connais finalement assez sur l'univers pour avoir apprécié le retournement de situation. ^_^ J'aime bien l'idée d'ailleurs, même si le titre dévoile trop du coup.

 

Cool ^_^ Oui, c'est vrai, et ça vaut aussi pour l'usage de l'italique. Je ne jouais pas le suspense (à partir du moment où un lecteur fan de Star Wars voit que Darth Sidious est Sate Pestage, il sait que je l'emmène en bateau) mais à la réflexion, il aurait pu être intéressant de laisser planer le doute pour savoir s'il s'agissait d'un rêve ou d'un infinities. Mais je trouve ce titre classe :lol:

 

En parlant d'infinities : en 2017, pris d'un accès de nostalgie, j'avais commencé à écrire ce texte resté inachevé (il y en a trois chapitres qui se succèdent sur le topic, entrecoupés des commentaires des lecteurs), que j'ai laissé tomber pour cause de campagne présidentielle/concours de bibliothécaire/écriture de La Mort vivante (mon premier roman personnel, pour les non-initiés^^). Là, pour le coup, c'est beaucoup plus proche de mon style actuel, et je profitais du format infinities pour réaliser un fantasme (pas sexuel -mais sa nature devient assez évidente à la fin du chapitre un :D) -Sev'rance Tann était un personnage de Star Wars Galactic Battlegrounds qui mourrait normalement à la bataille de Krant et qui était devenue l'héroïne de mon principal roman FF (inachevé -faut croire que je n'avais pas la force d'aller jusqu'à sa mort^^).

 

(Il y a un autre infinities de ma plume plus haut sur le topic, un OS, mais il faut impérativement connaître les films et le background du personnage principal pour le comprendre)

 

Il y a 16 heures, LudicrousC a dit :

Haha! ^_^ On a tous des tics, et c'est aussi ça qui permet d'identifier un style, il faut juste les identifier rapidement pour savoir comment les doser.

 

Oui, mais là ce n'était pas bien dosé du tout :lol: C'est resté même sur une bonne partie de La Mort vivante. C'est une forme de timidité narrative, comme si je croyais qu'il fallait laisser les phrases en suspens pour que le lecteur en mesure l'impact. Comme le fait de toujours mettre trop d'adverbes et d'adjectifs par crainte de se faire mal comprendre.

 

Il y a 16 heures, LudicrousC a dit :

Yep, les dialogues, c'est ce que je préfère écrire en général (il en faut peu pour rendre un récit plus réaliste, mais il faut savoir choper l'oralité)

 

J'ai déjà dû te le dire, mais c'est devenu ma bête noire, les dialogues : avec les fan-fics, comme la narration n'était pas trop soutenue, j'arrivais à faire des dialogues suffisamment oraux pour être réalistes et percutants, mais alors maintenant, je galère pour qu'ils ne dépareillent pas trop avec la narration... Ce qui est dommage, parce que pour celle-ci, en revanche, je me suis énormément amélioré.

 

Il y a 16 heures, LudicrousC a dit :

:lol: Dommage parce que ça se finit tellement mal que j'ai pu sortir une suite sous forme de nouvelle sur le thème de la pédophilie. (Et c'est même pas une blague. Quitte à pervertir la romance, autant imiter Nabokov!

 

Mais :lol: C'est malin, je veux voir aussi, maintenant ! Et puis je jetterai un nœil au reste aussi à l'occas' ^_^

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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il y a 25 minutes, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Comme le fait de toujours mettre trop d'adverbes et d'adjectifs par crainte de se faire mal comprendre.

 

L'autre problème, c'est que c'est devenu un marqueur de qualité dans la littérature en français, l'influence de Proust ayant été colossale sur le roman. (Heureusement, il y a eu Camus et plein d'autres depuis, mais il faut bien admettre que les prix littéraires regorgent toujours autant d'écrivains au style ampoulé et lourdingue car c'est ça qu'on associe aux "belles lettres", quitte à ce que ça ne soit pas même pas lu.)

Après, si ça peut te rassurer, j'ai eu exactement le même problème avec mon roman (écrit entre mes 16 et 20 ans, à l'époque où je ne lisais que des Racine et des Balzac! :rolleyes: ) et je me suis débarrassée de ça en cours d'écriture, à partir du moment où j'ai commencé à écrire en disant mon texte en même temps. En clair, en bossant le rythme plutôt que le sens, qui lui vient toujours de lui-même car les idées ne manquent pas quand on a envie d'écrire. (Les idées doivent être sélectionnées quand le style doit se construire.)

Forcément, ça implique d'accepter de changer radicalement de méthode - mon roman avait eu un plan détaillé chapitre par chapitre avant même de commencer à rédiger les premiers mots (qui ne figurent d'ailleurs plus dans le chapitre 1 désormais), ce que je ne fais plus aujourd'hui. Quand je me lance, j'ai une idée globale de l'intrigue avec un objectif pour le dénouement, qui peut très bien changer en cours de route, et une caractérisation des personnages principaux, car avec des personnages sans intérêt ou peu vivants, on n'accroche aucun lecteur.  Du coup, ça allège pas mal le travail de partir avec ces simples bagages et il ne nous vient même plus à l'esprit de s'encombrer d'adjectifs inutiles, d'adverbes indécis, de paraphrases pour faire bien, ou de descriptions qui ne servent aucune intrigue.

 

 

il y a une heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

J'ai déjà dû te le dire, mais c'est devenu ma bête noire, les dialogues : avec les fan-fics, comme la narration n'était pas trop soutenue, j'arrivais à faire des dialogues suffisamment oraux pour être réalistes et percutants, mais alors maintenant, je galère pour qu'ils ne dépareillent pas trop avec la narration... Ce qui est dommage, parce que pour celle-ci, en revanche, je me suis énormément amélioré.

 

Bah c'est marrant parce que je n'oppose pas narration et dialogues comme ça. Il peut y avoir continuité de style, même si c'est plus complexe à gérer avec un narrateur omniscient et un récit au passé simple et subjonctif imparfait. ^_^

Mais pour être tout à fait honnête, mes profs m'ont toujours dit que j'avais un "style oralisé", donc j'avais peut-être pas à faire de grands pas pour parvenir à écrire ce qui me plaisait, et en plus, j'ai opté très tôt pour la ponctuation des dialogues à l'anglaise, avec les guillemets qu'on ouvre et ferme à chaque mot prononcé ou pensé par un personnage (et non les guillemets et les tirets qui délimitent des champs précis de dialogue, comme on fait en français traditionnellement) car utiliser les "..." (voire désormais plutôt les '...') ça force à véritablement inclure le dialogue dans la narration, comme s'il en faisait partie intégrante. (Je trouve aussi que ça facilite le passage ponctuel à la focalisation interne.)

 

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il y a 29 minutes, LudicrousC a dit :

L'autre problème, c'est que c'est devenu un marqueur de qualité dans la littérature en français, l'influence de Proust ayant été colossale sur le roman. (Heureusement, il y a eu Camus et plein d'autres depuis, mais il faut bien admettre que les prix littéraires regorgent toujours autant d'écrivains au style ampoulé et lourdingue car c'est ça qu'on associe aux "belles lettres", quitte à ce que ça ne soit pas même pas lu.)

 

Je n'ai jamais lu Proust (qui est franchement bas dans ma liste, même en littérature française qui n'est déjà pas came) mais il faut dire que c'est un vrai signe de maîtrise, un écrivain qui sait jouer avec beaucoup de mots pour donner de l'ampleur à ses phrases ; c'est le cas de Victor Hugo, par exemple, si on reste en France. Le problème est qu'il faut que les adjectifs et les adverbes apportent des éléments qui modifient le sens de l'expression, qu'ils ne soient pas là juste pour étoffer. Si ça ne sert qu'à accentuer quelque chose que le lecteur a de toute façon déjà dans son image mentale, ça ne sert à rien, en tout cas si on le fait tout le temps ; par contre, s'il y a un élément de surprise, ou mieux, un oxymore, ce qui est souvent le cas dans la littérature gothique, c'est beaucoup plus intéressant.

 

il y a 41 minutes, LudicrousC a dit :

En clair, en bossant le rythme plutôt que le sens

 

C'est ça le problème, aussi, ça va totalement à l'encontre des dispositions incorporées par les gens comme moi qui ont une formation intellectuelle plutôt que littéraire. Ça se voit aussi dans le fait que j'ai longtemps abusé des coordinateurs logiques : c'est très bien de mettre en valeur les liens logiques dans un texte scientifique, politique ou philosophique, mais dans de la fiction, ça donne l'impression qu'on voit les ficelles.

 

il y a 43 minutes, LudicrousC a dit :

ou de descriptions qui ne servent aucune intrigue.

 

Pour les descriptions, je suis plus large : j'en mets aussi qui ne font pas progresser l'intrigue si elles permettent en revanche d'expliquer l'état d'esprit des personnages ou si elles servent de métaphores à autre chose. Je pense que le tout est de garder à l'esprit qu'elles doivent servir un objectif : on ne décrit pas pour décrire mais en ayant en tête une ambiance qu'on veut instaurer, un état d'esprit pour les personnages, une configuration des lieux pour expliquer l'action etc.

 

il y a 47 minutes, LudicrousC a dit :

Mais pour être tout à fait honnête, mes profs m'ont toujours dit que j'avais un "style oralisé", donc j'avais peut-être pas à faire de grands pas pour parvenir à écrire ce qui me plaisait, et en plus, j'ai opté très tôt pour la ponctuation des dialogues à l'anglaise, avec les guillemets qu'on ouvre et ferme à chaque mot prononcé ou pensé par un personnage (et non les guillemets et les tirets qui délimitent des champs précis de dialogue, comme on fait en français traditionnellement) car utiliser les "..." (voire désormais plutôt les '...') ça force à véritablement inclure le dialogue dans la narration, comme s'il en faisait partie intégrante. (Je trouve aussi que ça facilite le passage ponctuel à la focalisation interne.)

 

J'avoue qu'utilisant les guillemets à la française et les tirets, ça me complique parfois la vie...

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Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je n'ai jamais lu Proust (qui est franchement bas dans ma liste, même en littérature française qui n'est déjà pas came) mais il faut dire que c'est un vrai signe de maîtrise, un écrivain qui sait jouer avec beaucoup de mots pour donner de l'ampleur à ses phrases

 

Ah mais il faut tenter de lire du Proust, quitte à ce que ça soit une lecture partielle, car c'est vraiment formateur. ;) (D'ailleurs, je vais être franche, je dois avoir seulement 4 tomes de sa Recherche sur mes étagères, un seul lu en entier, et deux autres lus partiellement - ouais, ça fait un tome jamais touché en presque 20 ans! :lol: ) C'est une lecture ultra difficile, mais même si je trouve que le style est à des années lumière de ce que je souhaite écrire, parce que Proust est totalement indigeste, on reste sur un exploit littéraire, donc un truc bourré d'astuces à connaître pour écrire.

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

 c'est le cas de Victor Hugo, par exemple

 

A l'inverse, Hugo, je le skip. Lui, on sent direct qu'il ne se prend pas pour une merde, ce qui rend son style aussi détestable que sa personne privée. Un peu trop vantard à mon goût, en gros. Proust, au moins, c'était du jusqu'au boutisme dans la démarche de retranscrire au détail près les surcouches de sa mémoire.

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Le problème est qu'il faut que les adjectifs et les adverbes apportent des éléments qui modifient le sens de l'expression, qu'ils ne soient pas là juste pour étoffer. Si ça ne sert qu'à accentuer quelque chose que le lecteur a de toute façon déjà dans son image mentale, ça ne sert à rien, en tout cas si on le fait tout le temps ; par contre, s'il y a un élément de surprise, ou mieux, un oxymore, ce qui est souvent le cas dans la littérature gothique, c'est beaucoup plus intéressant.

 

Mm... pas sûre d'être d'accord par contre. En fait, tu restes sur l'idée que le sens prime mais tu notes toi-même à la fin que c'est pas le sens qui compte, en mentionnant comme exemple d'élément surprenant une figure de style. (C'est pas le sens qui compte le plus dans l'oxymore mais l'originalité de l'association, donc pas ce que ça veut dire mais comment ça achoppe.)

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est ça le problème, aussi, ça va totalement à l'encontre des dispositions incorporées par les gens comme moi qui ont une formation intellectuelle plutôt que littéraire.

 

C'est possible, mais pas sûre non plus qu'on puisse se catégoriser comme ça, même si c'est ainsi que ça se passe depuis le collège, où on compare les pôles scientifiques, littéraires, artistiques et sportifs des gamins pour calculer à la louche leur meilleure orientation, quitte à considérer l'Histoire comme une matière littéraire et produire des jolis graphiques qui n'ont pas plus de cohérence que la note chiffrée qui a été proscrite (sauf à l'examen). :rolleyes:

Je veux dire, on m'a souvent fait remarquer par ici mon style peu concis (ou "pas assez synthétique"), car ouais, ça se sent que j'ai fait des études littéraires, mais c'est pas pour autant qu'une "formation intellectuelle" y était totalement exclue (faire des études de langues, ça implique de lire de la sociologie et de la linguistique, donc ça fait 2/3 du temps de formation où il n'y a pas grand-chose de littéraire au sens strict). Et à l'inverse, je suis pas sûre non plus que dans les formations intellectuelles il n'y ait pas ou trop peu d'aspects littéraires ou même artistiques en général (à moins de ne prendre en compte que les maths et autres sciences dites dures et encore, même là, c'est à se demander s'il n'y aurait pas des poètes et des musiciens bien planqués). Je veux dire, dans la plupart des bouquins de socio que j'ai lus, il y avait du storytelling à la limite de la digression! :lol:

En fait, je vais être honnête, je bute un peu sur l'expression même de "formation intellectuelle", qui n'a pas vraiment de réalité. Pour moi, une formation littéraire est un type de formation intellectuelle.  Je pourrais même pas l'opposer à "manuelle" car une formation manuelle type artisanat inclut une formation intellectuelle aussi au final.

 

Bref! pour moi, ça peut pas être aussi tranché. Il y a des habitudes prises quand on produit certains types de texte, là je suis d'accord, car il y a des codes à suivre, en particulier quand il y a une note à décrocher. Mais il n'y a pas de parois étanches.

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Ça se voit aussi dans le fait que j'ai longtemps abusé des coordinateurs logiques : c'est très bien de mettre en valeur les liens logiques dans un texte scientifique, politique ou philosophique, mais dans de la fiction, ça donne l'impression qu'on voit les ficelles.

 

Mm... En quelque sorte, oui. Disons que je le vois plus comme ça: un texte bien ordonné a l'avantage d'être clair au niveau du sens mais le désavantage d'être pauvre au niveau du style. Or, un texte joliment écrit qui ne veut rien dire ne présente pas plus d'avantages - ou de désavantages. Donc pour reprendre ton idée, faut pas voir les ficelles mais faut pas qu'elles soient invisibles non plus. (LOL)

 

 Question de dosage, je suppose.

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Pour les descriptions, je suis plus large : j'en mets aussi qui ne font pas progresser l'intrigue si elles permettent en revanche d'expliquer l'état d'esprit des personnages ou si elles servent de métaphores à autre chose. Je pense que le tout est de garder à l'esprit qu'elles doivent servir un objectif : on ne décrit pas pour décrire mais en ayant en tête une ambiance qu'on veut instaurer, un état d'esprit pour les personnages, une configuration des lieux pour expliquer l'action etc.

 

Oui, c'est vrai mais... arf! comment expliquer?...

 

Je trouve qu'une description aura moins de risque d'être skippée si elle sert à incorporer des indices sur l'intrigue, voire la fait avancer directement (description narrative plutôt qu'explicative) ou si elle est au service de la thématique du roman (description symbolique ou poétique). Après tout, la description, c'est de la lourdeur. C'est des paragraphes qui font blocs. C'est utile pour toutes les raisons que tu as dites, oui - très clairement - mais c'est pas pour ça que le lecteur lambda veut investir du temps là-dedans.

C'est pour cette raison que, désormais, je privilégie la caractérisation par l'action plutôt que par la description, donc définir le personnage par ce qu'il fait et dit au lieu de ce qu'il ressent et pense, sauf si j'ai pas le choix (en clair, si l'absence de description risque de paumer le lecteur).

 

Ceci dit, c'est pas une règle d'or non plus. Appliquer la règle cinématographique du "show, don't tell" au roman ne va pas de soi, quand j'y réfléchis. ^_^

 

 

Le 23/01/2022 à 15:57, Mitth'raw Nuruodo a dit :

J'avoue qu'utilisant les guillemets à la française et les tirets, ça me complique parfois la vie...

 

Normal, la règle française est pas très intuitive - pour ça que dans la littérature contemporaine, les guillemets sautent souvent au profit des tirets uniquement.

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Le 26/01/2022 à 19:15, LudicrousC a dit :

A l'inverse, Hugo, je le skip. Lui, on sent direct qu'il ne se prend pas pour une merde, ce qui rend son style aussi détestable que sa personne privée. Un peu trop vantard à mon goût, en gros. Proust, au moins, c'était du jusqu'au boutisme dans la démarche de retranscrire au détail près les surcouches de sa mémoire.

 

Ah bah ça, c'est sûr que c'est un style très emphatique, qui va bien avec le personnage. Mais en littérature, il avait les moyens de ses prétentions, de fait les phrases sonnent très bien et les figures de style sont excellentes.

 

Le 26/01/2022 à 19:15, LudicrousC a dit :

Mm... pas sûre d'être d'accord par contre. En fait, tu restes sur l'idée que le sens prime mais tu notes toi-même à la fin que c'est pas le sens qui compte, en mentionnant comme exemple d'élément surprenant une figure de style. (C'est pas le sens qui compte le plus dans l'oxymore mais l'originalité de l'association, donc pas ce que ça veut dire mais comment ça achoppe.)

 

Je ne suis pas vraiment d'accord : faire cette association originale, en soi, c'est une idée supplémentaire qui est introduite dans l'esprit du lecteur, celle d'un sentiment contradictoire. Mais ce n'est pas qu'une question d'oxymore : d'une manière générale, pour moi un adjectif ou un adverbe sert s'il apporte une idée qui n'était pas présente dans l'esprit du lecteur sans lui. Si c'est juste pour renforcer une caractéristique déjà présente, bof : "une nuit sombre", certes on comprend qu'on veut dire par-là une nuit encore plus sombre que les autres, mais je pense que ça ne change pas vraiment l'image mentale à la lecture ; a contrario, ça a beaucoup plus d'intérêt s'il s'agit justement d'"une nuit claire", là l'adjectif ne redouble pas une caractéristique déjà présente mais la diminue par rapport à ce que pouvait attendre le lecteur. Alors ça marche aussi sans figure de style, hein, si j'écris qu'il faisait nuit et ensuite que cette nuit était particulièrement claire d'où le fait que ceci ou cela, ce n'est pas la question.

 

Le 26/01/2022 à 19:15, LudicrousC a dit :

C'est possible, mais pas sûre non plus qu'on puisse se catégoriser comme ça, même si c'est ainsi que ça se passe depuis le collège, où on compare les pôles scientifiques, littéraires, artistiques et sportifs des gamins pour calculer à la louche leur meilleure orientation, quitte à considérer l'Histoire comme une matière littéraire et produire des jolis graphiques qui n'ont pas plus de cohérence que la note chiffrée qui a été proscrite (sauf à l'examen). :rolleyes:

Je veux dire, on m'a souvent fait remarquer par ici mon style peu concis (ou "pas assez synthétique"), car ouais, ça se sent que j'ai fait des études littéraires, mais c'est pas pour autant qu'une "formation intellectuelle" y était totalement exclue (faire des études de langues, ça implique de lire de la sociologie et de la linguistique, donc ça fait 2/3 du temps de formation où il n'y a pas grand-chose de littéraire au sens strict). Et à l'inverse, je suis pas sûre non plus que dans les formations intellectuelles il n'y ait pas ou trop peu d'aspects littéraires ou même artistiques en général (à moins de ne prendre en compte que les maths et autres sciences dites dures et encore, même là, c'est à se demander s'il n'y aurait pas des poètes et des musiciens bien planqués). Je veux dire, dans la plupart des bouquins de socio que j'ai lus, il y avait du storytelling à la limite de la digression! :lol:

En fait, je vais être honnête, je bute un peu sur l'expression même de "formation intellectuelle", qui n'a pas vraiment de réalité. Pour moi, une formation littéraire est un type de formation intellectuelle.  Je pourrais même pas l'opposer à "manuelle" car une formation manuelle type artisanat inclut une formation intellectuelle aussi au final.

 

Bref! pour moi, ça peut pas être aussi tranché. Il y a des habitudes prises quand on produit certains types de texte, là je suis d'accord, car il y a des codes à suivre, en particulier quand il y a une note à décrocher. Mais il n'y a pas de parois étanches.

 

Eh bien, en tout cas, apprendre à écrire un texte de fiction pour qu'il imprègne l'imagination du lecteur et apprendre à faire une démonstration pour que le lecteur en adopte la thèse sont deux choses différentes, ça ne fait pas appel aux mêmes fonctions, puisque dans un cas il y a un mécanisme inconscient (même si on peut le rationaliser a posteriori, "C'est parce qu'il a utilisé cette figure de style-là que ça m'a fait cet effet"), tandis que dans l'autre, même s'il y a des émotions impliquées on fait d'abord appel à la pensée ("Ce fait est-il exact ? Implique-t-il que cette conclusion soit juste ?"), même si, là encore, celle-ci peut être inconsciemment influencée par un ressenti émotionnel, suivant l'état d'esprit du lecteur et le style avec lequel c'est amené (Rosa Luxemburg a un jour dit à propos de Jean Jaurès qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de l'applaudir en l'écoutant même si ce qu'il disait était faux^^). Du coup, dans l'apprentissage de l'un et de l'autre, on ne met pas l'accent sur les mêmes contraintes et on ne prend pas les mêmes habitudes, même si, évidemment, on n'est jamais ou tout l'un ou tout l'autre. Parler de formation intellectuelle n'est peut-être pas la formulation la plus heureuse qui soit (je l'ai utilisée pour intégrer la philosophie en-dehors des sciences sociales) mais voilà, ce n'est pas de l'artistique, en tout cas.

 

Dans un cas, c'est très bien si les ficelles apparaissent, ça permet au lecteur de suivre la démonstration pour s'assurer de sa rigueur ("Le NPA ne possédait que x militants à Nice et ne bénéficiait plus de son alliance avec Les Alternatifs, or il y a besoin de y noms pour constituer une liste, il n'a donc pas pu se présenter aux élections municipales"), dans l'autre c'est plutôt un frein à l'immersion ("L'atmosphère était sinistre. Je frissonnai.", c'est nettement plus efficace que si j'écris "Je frissonnai parce que l'atmosphère était sinistre").

 

Le 26/01/2022 à 19:15, LudicrousC a dit :

Je trouve qu'une description aura moins de risque d'être skippée si elle sert à incorporer des indices sur l'intrigue, voire la fait avancer directement (description narrative plutôt qu'explicative) ou si elle est au service de la thématique du roman (description symbolique ou poétique). Après tout, la description, c'est de la lourdeur. C'est des paragraphes qui font blocs. C'est utile pour toutes les raisons que tu as dites, oui - très clairement - mais c'est pas pour ça que le lecteur lambda veut investir du temps là-dedans.

C'est pour cette raison que, désormais, je privilégie la caractérisation par l'action plutôt que par la description, donc définir le personnage par ce qu'il fait et dit au lieu de ce qu'il ressent et pense, sauf si j'ai pas le choix (en clair, si l'absence de description risque de paumer le lecteur).

 

Ça dépend du type psychologique du personnage, ça : si tu te rappelles de ma Lucie, j'aurais été bien embêté si j'avais dû la caractériser seulement par ce qu'elle dit et fait alors qu'elle parle justement très peu et que ses actions peuvent souvent paraître incompréhensibles au lecteur s'il ne connaît pas son ressenti -il y a d'autres personnages pour qui c'est exactement le contraire, un personnage qui se focalise sur comment obtenir telle ou telle chose et agit de façon parfaitement rationnelle en ce sens, son ressenti ne va pas avoir énormément d'intérêt. Et ça dépend aussi du genre littéraire : dans la littérature gothique, le décor est capital, idem si on est dans un genre qui se veut dépaysant (fantasy, SF).

 

Le 26/01/2022 à 19:15, LudicrousC a dit :

Ceci dit, c'est pas une règle d'or non plus. Appliquer la règle cinématographique du "show, don't tell" au roman ne va pas de soi, quand j'y réfléchis. ^_^

 

Ah mais justement, c'est aussi une façon de décrire le ressenti du personnage qui est souvent plus efficace que de l'écrire explicitement : dire qu'un personnage rougit, frissonne, tremble, c'est plus efficace que de dire qu'il est gêné, qu'il a peur ou qu'il a froid !

 

Tant que j'y suis, j'ai fini Amaryllis, c'est à peu près ce que j'imaginais d'après ce que tu disais de la nouvelle qui suit :lol: Ce qui est curieux, c'est que sur l'ensemble de la fan-fic, il y a un décalage entre des scènes où on sent la parodie dans l'aspect grotesque des situations ou des dialogues (la deuxième mort, par exemple), et d'autres qui non seulement semblent sérieuses mais sont touchantes (le "May I ask you something ? — Ja. — Can I have a hug ? — Of course." dans les circonstances que l'on connaît, le retour de Paul au cabaret à la fin), ce qui fait qu'on ne sait pas toujours sur quel pied danser. Au début, forcément, je me suis attaché à Amaryllis par empathie (empathie d'autant plus forte que l'autrice semble lui avoir prêté quelques caractéristiques -_-), la situation de Paul le rend intéressant aussi au début, mais finalement c'est Till que j'ai trouvé le plus intéressant dans l'histoire, on sent toute la complexité du personnage entre le talent littéraire, la façon dont il appréhende Gabrielle et finalement la stupidité et la brutalité avec lesquelles il agit. Par contre, qu'est-ce que tu mets à Richard :lol: :lol: :lol: ("L'avantage d'avoir un con à table, c'est qu'on peut continuer à discuter comme si de rien n'était.", dixit Till, j'en pouvais plus :D)

 

Et puis j'avance mon roman fantasy, mine de rien ^_^ Je suis satisfait par l'intrigue, forcément plus originale que sur le précédent (puisque celui-ci s'appuyait ouvertement sur Carmilla), par cotnre pour l'instant ça manque de relations entre les personnages 😕

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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Il y a 1 heure, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Eh bien, en tout cas, apprendre à écrire un texte de fiction pour qu'il imprègne l'imagination du lecteur et apprendre à faire une démonstration pour que le lecteur en adopte la thèse sont deux choses différentes, ça ne fait pas appel aux mêmes fonctions, puisque dans un cas il y a un mécanisme inconscient (même si on peut le rationaliser a posteriori, "C'est parce qu'il a utilisé cette figure de style-là que ça m'a fait cet effet"), tandis que dans l'autre, même s'il y a des émotions impliquées on fait d'abord appel à la pensée ("Ce fait est-il exact ? Implique-t-il que cette conclusion soit juste ?"), même si, là encore, celle-ci peut être inconsciemment influencée par un ressenti émotionnel, suivant l'état d'esprit du lecteur et le style avec lequel c'est amené (Rosa Luxemburg a un jour dit à propos de Jean Jaurès qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de l'applaudir en l'écoutant même si ce qu'il disait était faux^^). Du coup, dans l'apprentissage de l'un et de l'autre, on ne met pas l'accent sur les mêmes contraintes et on ne prend pas les mêmes habitudes, même si, évidemment, on n'est jamais ou tout l'un ou tout l'autre. Parler de formation intellectuelle n'est peut-être pas la formulation la plus heureuse qui soit (je l'ai utilisée pour intégrer la philosophie en-dehors des sciences sociales) mais voilà, ce n'est pas de l'artistique, en tout cas.

 

Okay pour le terme choisi, autant rester sur intellectuel à défaut de meilleur mot - mais sur l'idée centrale: j'ai pas l'impression que dans ma formation littéraire j'aie vraiment "appris à écrire un texte de fiction" (même si je pense que j'en suis capable grâce à cette formation), puisque la majeure partie d'une formation littéraire consiste à rationaliser la démarche des auteurs connus - rationaliser a posteriori, c'est ce qu'on fait sans arrêt dans les études littéraires. Vient ensuite la lubie d'imiter chez certains, et parfois ça donne quelques bons écrivains. (Remarque, il y a aussi de bons écrivains qui ne sont jamais passés par l'étape bons lecteurs avant, mais c'est plus rare.)

 

Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas vraiment apprentissage sans une forme de rationalisation de toute façon. Donc apprendre à écrire, de la fiction ou autre chose, nécessite l'apprentissage de codes. Et ceux-ci sont aussi rationnels que d'autres, même si beaucoup ont du mal à saisir la rationalité de domaines tels que la stylistique.

 

Je vais prendre un autre exemple pour clarifier mon idée: tu conçois assez facilement que l'apprentissage du dessin passera par la maîtrise de techniques - respect de proportions, fonction donnée aux outils, etc. Certains artistes pourront très bien révéler leur talent sans la maîtrise de ces techniques (ça arrive), mais beaucoup d'autres devront passer par l'apprentissage des règles et des normes avant (ça aide pas mal), indépendamment du talent de chacun, pour éventuellement s'en affranchir ou innover. Ces contraintes, normes, règles, codes, ont été rationalisées, parfois en faisant appel à des domaines scientifiques (maths, géométrie), parfois en créant son propre cadre (couleurs froides/chaudes), plus ou moins normatif suivant les périodes, et toujours dans l'idée de pouvoir à la fois analyser les oeuvres existantes et former les futurs artistes. (L'aspect ultra normatif des Beaux Arts par le passé parlent à tous, c'est pour ça que je prends cet exemple.)

 

Le ressenti que tu as face à tel dessin, tu pourrais l'analyser grâce aux clefs fournies par les études artistiques mais ces mêmes clefs pourraient aussi servir à devenir artiste toi-même. Ces clefs ne sont pas moins rationnelles parce que l'objet est plus artistique qu'"intellectuel". (Je mets des guillemets car je n'arrive pas à opposer les deux.)

 

Après tout, les formations de "creative writing" (je parle des cursus universitaires) ne se focalisent pas uniquement sur la littérature et leur but, c'est de former de bons écrivains au sens général, des personnes qui produisent des textes - tu peux sortir de cette formation pour devenir scénariste, éditer d'autres écrivains ou écrire des discours politiques. Et dans les formations littéraires en général, on peut étudier les textes de fiction comme on étudie les textes argumentatifs. Peut-être cela te surprendra-t-il, mais dans mes cours de stylistique, les corpus contenaient beaucoup de discours politiques à côté des poèmes et extraits de roman. Tu le mentionnais dans ton exemple de Rosa Luxemburg, pour qui détacher l'émotionnel du discours politique d'un Jaurès est compliqué. Normal, ça va de paire, non?

 

Je te rejoins dans l'idée qu'il n'y a pas les mêmes contraintes ou normes suivant le type de texte qu'on produit mais je pense que c'est méconnaître la démarche littéraire que réduire les méthodes à des éléments difficiles à appréhender par l'esprit ou l'intellect ("mécanisme inconscient", "ressenti émotionnel"...) puisqu'on est, avec la littérature, sur un moyen d'expression qui fera appel autant à l'esprit qu'à l'émotion. Qui assume la combinaison des deux. Et qui, du coup, aura aussi rationalisé des techniques pour titiller les émotions.

 

Je comprends bien qu'elles puissent paraître peu intellectuelles pour les personnes qui n'ont pas suivi ce type de formation et pourtant, c'est rien d'autre qu'intellectuel.

 

En fait, c'est comme moi avec la musique: j'y connais rien niveau technique; mon appréhension est uniquement sur le mode émotionnel - mais quand mon frère affirme que c'est plus facile d'apprendre le solfège quand on est matheux, je vois pas du tout où il veut en venir et ça me laisse perplexe mais je ne conçois pas comme impossible que tel enchaînement de notes puisse quasi systématiquement mener à l'expression de telle émotion à la manière d'une formule mathématique qui résout tel problème. C'est ma méconnaissance qui rend le truc magique.

 

 

(Maintenant que j'y pense, c'est peut-être "logique", le terme à utiliser plutôt qu'intellectuel, puisqu'on est plutôt sur un rapport différent au réel que sur une opposition conscient/inconscient ou esprit/émotions, non?)

 

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Tant que j'y suis, j'ai fini Amaryllis

 

Oh quel courage! (C'est quand même long. ^_^ )

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Ce qui est curieux, c'est que sur l'ensemble de la fan-fic, il y a un décalage entre des scènes où on sent la parodie dans l'aspect grotesque des situations ou des dialogues (la deuxième mort, par exemple), et d'autres qui non seulement semblent sérieuses mais sont touchantes (le "May I ask you something ? — Ja. — Can I have a hug ? — Of course." dans les circonstances que l'on connaît, le retour de Paul au cabaret à la fin), ce qui fait qu'on ne sait pas toujours sur quel pied danser.

 

Mm... c'est pas faux, mais je voulais pas aller jusqu'à la satire - trop de moqueries ne passeraient pas, ça serait beaucoup trop condescendant, et assez peu crédible de la part de quelqu'un qui, au final, aime bien lire ces romances fanfictionnelles. :D

 

Mais je comprends ce que tu veux dire: pour être une bonne parodie, il aurait fallu que ça soit moins sérieux parfois - et donc abandonner l'idée d'une fin dramatique, peut-être... 

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

 (empathie d'autant plus forte que l'autrice semble lui avoir prêté quelques caractéristiques -_-)

 

Mm? :rolleyes:

 

Allez! les personnages principaux qu'on affectionne le plus nous ressemblent toujours un peu, ne serait-ce que parce qu'on passe plus de temps avec lors de l'écriture, non? ;)

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

mais finalement c'est Till que j'ai trouvé le plus intéressant dans l'histoire, on sent toute la complexité du personnage entre le talent littéraire, la façon dont il appréhende Gabrielle et finalement la stupidité et la brutalité avec lesquelles il agit.

 

Aaaaah! ça fait plaisir! Je me réjouis davantage à l'idée de réussir à écrire un Till "connard aimable" qu'un Paul "amoureux transi". (C'est terrible, cette vision des hommes que j'ai... :lol: )

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Par contre, qu'est-ce que tu mets à Richard :lol: :lol: :lol: ("L'avantage d'avoir un con à table, c'est qu'on peut continuer à discuter comme si de rien n'était.", dixit Till, j'en pouvais plus :D)

 

:lol:

 

Richard étant l'objet principal de la majeure partie des fanfic sur Rammstein que j'ai lues, c'est assez logique qu'il devienne mon comic relief pour une parodie. Mais c'est vrai qu'un tel acharnement est un peu ignoble. ^^

 

Il y a 3 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Et puis j'avance mon roman fantasy, mine de rien ^_^ Je suis satisfait par l'intrigue, forcément plus originale que sur le précédent (puisque celui-ci s'appuyait ouvertement sur Carmilla), par cotnre pour l'instant ça manque de relations entre les personnages 😕

 

Dans le sens où chacun évolue de son côté?

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Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Okay pour le terme choisi, autant rester sur intellectuel à défaut de meilleur mot - mais sur l'idée centrale: j'ai pas l'impression que dans ma formation littéraire j'aie vraiment "appris à écrire un texte de fiction" (même si je pense que j'en suis capable grâce à cette formation), puisque la majeure partie d'une formation littéraire consiste à rationaliser la démarche des auteurs connus - rationaliser a posteriori, c'est ce qu'on fait sans arrêt dans les études littéraires. Vient ensuite la lubie d'imiter chez certains, et parfois ça donne quelques bons écrivains. (Remarque, il y a aussi de bons écrivains qui ne sont jamais passés par l'étape bons lecteurs avant, mais c'est plus rare.)

 

Ce que je veux dire, c'est qu'il n'y a pas vraiment apprentissage sans une forme de rationalisation de toute façon.

 

C'est vrai. Bah, de toute façon, je dis ça mais forcément, n'ayant pas fait des études littéraires, je ne sais pas si c'est si différent de ma propre formation. Je pense simplement qu'à force d'étudier des textes dont le style est censé produire un impact qui n'agit pas sur le raisonnement conscient du lecteur mais sur des mécanismes inconscients de son imaginaire (ça ne fonctionne justement jamais aussi bien que quand c'est inconscient), on peut en acquérir les codes plus facilement que si on étudie principalement des textes argumentatifs -personne ne va se mettre à décortiquer le style de Bourdieu^^ Donc j'ai l'impression que ma formation joue sur mes difficultés à cet égard.

 

Bon, après je dis ma formation, mais de base, ce sont mes dispositions antérieures qui m'ont poussé à choisir cette formation, forcément, donc c'est peut-être simplement propre à moi^^

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Je te rejoins dans l'idée qu'il n'y a pas les mêmes contraintes ou normes suivant le type de texte qu'on produit mais je pense que c'est méconnaître la démarche littéraire que réduire les méthodes à des éléments difficiles à appréhender par l'esprit ou l'intellect ("mécanisme inconscient", "ressenti émotionnel"...) puisqu'on est, avec la littérature, sur un moyen d'expression qui fera appel autant à l'esprit qu'à l'émotion. Qui assume la combinaison des deux. Et qui, du coup, aura aussi rationalisé des techniques pour titiller les émotions.

 

Ah mais je ne la réduis pas à ça, mais il y a cet aspect, il y a besoin de ficelles invisibles pour que ça fonctionne, ce qui n'est pas le cas dans une analyse : un texte de fiction ne fonctionne jamais aussi bien que si à la première lecture, on se laisse imprégner par les émotions transmises par le texte sans savoir exactement comment il nous les transmet, malgré tout ce qu'il peut y avoir de logique explicite dans le texte ; un texte argumentatif, a contrario, ne fonctionne jamais aussi bien que si le cheminement de la pensée est clairement dévoilé sans rien laisser dans l'ombre, pour ne laisser aucune place au doute.

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

(Maintenant que j'y pense, c'est peut-être "logique", le terme à utiliser plutôt qu'intellectuel, puisqu'on est plutôt sur un rapport différent au réel que sur une opposition conscient/inconscient ou esprit/émotions, non?)

 

Tu penses ? Dans tous les cas, il y a une logique, c'est juste que la logique n'est pas mise en valeur de la même façon.

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Oh quel courage! (C'est quand même long. ^_^ )

 

(Comme dit le jeune marié)

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Mais je comprends ce que tu veux dire: pour être une bonne parodie, il aurait fallu que ça soit moins sérieux parfois - et donc abandonner l'idée d'une fin dramatique, peut-être... 

 

Bah, à défaut d'être une bonne parodie, c'est une bonne fan-fic, ce qui est quand même l'essentiel ;) Ce sont justement les scènes dramatiques que je citais mes préférées, c'est juste que ça fait un peu bizarre de voir l'histoire passer de l'un à l'autre.

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Mm? :rolleyes:

 

Allez! les personnages principaux qu'on affectionne le plus nous ressemblent toujours un peu, ne serait-ce que parce qu'on passe plus de temps avec lors de l'écriture, non?

 

Non mais t'as pas à te justifier, hein :lol: Je disais ça pour souligner qu'on en apprécie d'autant plus le personnage^^ Évidemment que nos personnages principaux nous ressemblent, même sans qu'on s'en aperçoive -ma voisine disait une fois que de toute façon, quoi qu'il arrive, on ne parle jamais que de soi :rolleyes:

 

Ceci dit, ça varie énormément selon le genre de ce que l'on écrit : quand j'étais auteur de fan-fics, bon, évidemment, n'ayant jamais assisté à une bataille spatiale ailleurs qu'en jouant à Empire at War, j'étais obligé de construire beaucoup du ressenti de mes personnages sans pouvoir m'appuyer sur ma propre expérience, même si, en dernier ressort, la façon dont je l'ai construit était évidemment déterminée par mes propres dispositions ; par contre, quand ça se passe dans le monde réel, là, évidemment, on a beaucoup plus tendance à insérer des éléments de background (je pensais notamment au background géographique et familial de ton héroïne) que l'on connaît et des émotions que l'on a pu vivre, ne serait-ce que parce que ça permet de parler de ce que l'on connaît, et de façon réaliste, ce qui a une importance puisque le lecteur peut le connaître aussi.

 

Dans mon cas, c'est un peu différent : j'éparpille mes éléments de trajectoire et mes traits de personnalité entre des personnages différents pour brouiller les pistes :lol: Ça me permet de pouvoir comprendre presque tous mes personnages, au moins par un aspect, de sorte que presque tous me ressemblent mais que aucun ne soit moi. Et ça permet de parler de choses qu'on ne souhaite pas dévoiler sur soi, puisque le lecteur ne sait pas ce qui me concerne personnellement ou non -à part mes amies les plus proches, et une autre personne à qui je l'ai dit (si mes souvenirs sont bons), les gens se plantent systématiquement quand ils cherchent à quel personnage de La Mort vivante je ressemble le plus, ce qui me va très bien comme ça -_-

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Aaaaah! ça fait plaisir! Je me réjouis davantage à l'idée de réussir à écrire un Till "connard aimable" qu'un Paul "amoureux transi". (C'est terrible, cette vision des hommes que j'ai... :lol: )

 

C'est très réussi de ce côté-là, le personnage est intéressant dès la scène de la dédicace, on arrive à le comprendre et à comprendre l'attirance d'Amaryllis pour lui ^_^

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Richard étant l'objet principal de la majeure partie des fanfic sur Rammstein que j'ai lues, c'est assez logique qu'il devienne mon comic relief pour une parodie. Mais c'est vrai qu'un tel acharnement est un peu ignoble. ^^

 

C'est un peu ignoble mais ça fait du bien :lol:

 

Il y a 14 heures, LudicrousC a dit :

Dans le sens où chacun évolue de son côté?

 

C'est pire que ça : pour l'instant, il n'y a que l'héroïne qui est vraiment développée :lol: Et on ne la voit pas avoir des interactions fortes avec un autre personnage, or c'est ça qui m'intéressait sur LMV. Là, ce n'est pas centré sur une ou plusieurs relations entre personnages mais vraiment sur le rapport de l'héroïne à ses propres peurs et à ce qui lui arrive, mais elle n'a personne avec qui partager ça pour l'instant. Ça viendra, mais ça me fait un peu bizarre, comme construction.

 

Oh tonnerre. Je sens que ça va être n'importe quoi, ce topic, sur la longueur des posts :lol:

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je pense simplement qu'à force d'étudier des textes dont le style est censé produire un impact qui n'agit pas sur le raisonnement conscient du lecteur mais sur des mécanismes inconscients de son imaginaire (ça ne fonctionne justement jamais aussi bien que quand c'est inconscient), on peut en acquérir les codes plus facilement que si on étudie principalement des textes argumentatifs

 

Yep, ce qui conduit un peu à deux façons de lire un texte littéraire - celle où on débranche l'esprit critique pour être dans l'appréciation pure et celle où on a activé le détecteur à métaphores en puissance maximale.

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

un texte de fiction ne fonctionne jamais aussi bien que si à la première lecture, on se laisse imprégner par les émotions transmises par le texte sans savoir exactement comment il nous les transmet, malgré tout ce qu'il peut y avoir de logique explicite dans le texte ; un texte argumentatif, a contrario, ne fonctionne jamais aussi bien que si le cheminement de la pensée est clairement dévoilé sans rien laisser dans l'ombre, pour ne laisser aucune place au doute.

 

C'est vrai, mais comme je suis en permanence en train d'alterner entre mes deux façons de lire, les fameuses ficelles invisibles, je les repère assez vite sans pour autant gâcher totalement mon plaisir. Ce que je veux dire, c'est que lorsqu'on a un peu bossé les techniques littéraires, on en vient à manier les figures de style comme on manie des connecteurs logiques par ailleurs.

Je suis entièrement d'accord avec toi sur l'effet recherché, qui est très différent dans tel type de texte et dans tel autre. Je voulais juste clarifier mon point de vue sur l'écriture littéraire, qui m'a souvent été utile pour pondre dissertations, essays et autres mémoires pendant tout mon cursus: apprendre tel code facilite l'apprentissage d'un autre code, du moins, c'est comme ça que ça l'a été pour moi, puisque j'avais toujours comme objectif de proposer aux profs un texte clair et pertinent mais aussi (et peut-être surtout?) agréable à lire. (Lors de mes soutenances, je me souviens davantage des commentaires qu'on a faits sur mon style que ceux sur mes arguments - une mauvaise langue pourrait dire "parce que ces derniers étaient médiocres" et je dirais Why not? :D ) Bref! je tiens le discours de celle qui aura peut-être souvent noyé le fond par la forme, donc suis-je bien fiable, après tout? ^_^

 

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Tu penses ? Dans tous les cas, il y a une logique, c'est juste que la logique n'est pas mise en valeur de la même façon.

 

Plutôt dans le sens du rapport à la vérité. Le texte de fiction, je ne le mettrais pas le domaine de la "logique", mais un texte de philosophie, de sociologie ou d'économie, ça semble rentrer, au sens large, non?

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Dans mon cas, c'est un peu différent : j'éparpille mes éléments de trajectoire et mes traits de personnalité entre des personnages différents pour brouiller les pistes :lol: Ça me permet de pouvoir comprendre presque tous mes personnages, au moins par un aspect, de sorte que presque tous me ressemblent mais que aucun ne soit moi. Et ça permet de parler de choses qu'on ne souhaite pas dévoiler sur soi, puisque le lecteur ne sait pas ce qui me concerne personnellement ou non -à part mes amies les plus proches, et une autre personne à qui je l'ai dit (si mes souvenirs sont bons), les gens se plantent systématiquement quand ils cherchent à quel personnage de La Mort vivante je ressemble le plus, ce qui me va très bien comme ça -_-

 

Et puis, cibler un personnage peut aussi servir d'appât pour faire oublier qu'un autre personnage a une psychologie bien plus proche de celle de l'auteur.

 

Et dans le cas d'une parodie de fanfic du genre, je pouvais pas vraiment couper à l'héroïne "avatar" - à mes yeux, c'est un marqueur essentiel, le personnage principal qui est la copie de l'auteur, ne serait-ce qu'en apparence.

 

C'est d'ailleurs précisément parce qu'on m'a souvent demandé "Mais Amaryllis/Gabrielle, c'est clairement toi, non?" que j'ai veillé à tuer Adélaïde dès le début dans le polar sur Till, uniquement pour sortir de ce schéma un peu facile où l'héroïne avatar déroule sa biografiction. [Je devrais peut-être mettre le spoil... mouarf! pas grave]

 

 

Mais ouais, comme tu dis, de toute façon, on distille toujours un peu de soi dans tous les personnages pour toucher à une forme de réalisme (rendre crédible le personnage) et réussir à les comprendre (dans une forme d'interaction imaginaire avec, quand on construit le récit). Et même dans le cas d'une transposition ultra obvious, elle résistera au temps là où l'auteur évoluera. Après tout, quand tu commences ton roman en 2014, tu es un individu qui n'est plus le même que celui de 2022, mais ce qui tu auras mis dans tes personnages seront des traces du moi-2014.

 

Bon, juste pour rigoler: tu ressembles à Elodia, hein? :lol:

 

 

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est très réussi de ce côté-là, le personnage est intéressant dès la scène de la dédicace, on arrive à le comprendre et à comprendre l'attirance d'Amaryllis pour lui ^_^

 

Et c'est précisément ça qui me donne envie de ne PLUS JAMAIS me relire. -_-

 

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est pire que ça : pour l'instant, il n'y a que l'héroïne qui est vraiment développée :lol: Et on ne la voit pas avoir des interactions fortes avec un autre personnage, or c'est ça qui m'intéressait sur LMV. Là, ce n'est pas centré sur une ou plusieurs relations entre personnages mais vraiment sur le rapport de l'héroïne à ses propres peurs et à ce qui lui arrive, mais elle n'a personne avec qui partager ça pour l'instant. Ça viendra, mais ça me fait un peu bizarre, comme construction.

 

On dirait ce à quoi je faisais face dans mon premier roman, où le personnage principal à l'origine, le metalleux de pacotille, est un misanthrope notoire. Comme ça menait nulle part, pour exactement les raisons que tu évoques, j'ai radicalement changé la recette pour ajouter 4 autres personnages, dont trois sont les premiers qu'on découvre avant le personnage principal. Depuis, ces ajouts ont largement tiré la couette vers eux mais sont aussi devenus les meilleures passerelles vers lui, car face à un personnage qui n'a aucune raison de se tourner vers les autres, pourquoi pas créer les autres et leur donner de bonnes raisons d'aller vers lui?

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Oh tonnerre. Je sens que ça va être n'importe quoi, ce topic, sur la longueur des posts :lol:

 

Héhé! n'empêche, c'est ce qui me donne envie de me reconnecter sur le fofo! ^_^

 

Le Till-bashing, c'est fun aussi, mais le mec m'énerve tellement que les blagues sur lui n'arrivent pas à rattraper le coup.

 

Arf. -_- Vivement le 8ème album, histoire d'avoir des discussions cool bientôt!

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Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

(Lors de mes soutenances, je me souviens davantage des commentaires qu'on a faits sur mon style que ceux sur mes arguments - une mauvaise langue pourrait dire "parce que ces derniers étaient médiocres" et je dirais Why not? :D )

 

J'avoue, j'ai aussi eu droit à chaque fois au "mémoire très agréable à lire". Et j'ai déjà raconté l'anecdote sur la prof qui détestait les phrases longues qui a été la première à le saluer, même que tu m'as perfidement accusé d'avoir fait une blague de masculiniste :lol:

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Plutôt dans le sens du rapport à la vérité. Le texte de fiction, je ne le mettrais pas le domaine de la "logique", mais un texte de philosophie, de sociologie ou d'économie, ça semble rentrer, au sens large, non?

 

Moui. En fait, je pense que c'est "analytique", le terme qu'on cherche, mais le problème, c'est que avec ce mot-là aussi bien qu'avec "logique" ou "intellectuel", on parle des textes, pas des études qui, forcément, les analysent, les rationalisent etc.^^ Bon, on encule les mouches, là :D (On fait avec ce qu'on a -_-)

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Et puis, cibler un personnage peut aussi servir d'appât pour faire oublier qu'un autre personnage a une psychologie bien plus proche de celle de l'auteur.

 

Haha, oui, c'est exactement ce qui s'est passé avec La Mort vivante, sauf que ce n'était même pas calculé :D

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Et dans le cas d'une parodie de fanfic du genre, je pouvais pas vraiment couper à l'héroïne "avatar" - à mes yeux, c'est un marqueur essentiel, le personnage principal qui est la copie de l'auteur, ne serait-ce qu'en apparence.

 

Ah, je ne l'avais pas analysé comme ça, n'ayant pas l'habitude de ce type de fan-fics, mais oui, ça se tient ^_^ J'ai adoré quand Paul se dit que Gabrielle doit sûrement écrire des fan-fics homo-érotiques àlacon :lol:

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Bon, juste pour rigoler: tu ressembles à Elodia, hein?

 

Forcément un peu :)

 

(Je ne sais plus si tu as lu assez loin pour voir les problèmes que ça peut poser^^)

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

On dirait ce à quoi je faisais face dans mon premier roman, où le personnage principal à l'origine, le metalleux de pacotille, est un misanthrope notoire. Comme ça menait nulle part, pour exactement les raisons que tu évoques, j'ai radicalement changé la recette pour ajouter 4 autres personnages, dont trois sont les premiers qu'on découvre avant le personnage principal. Depuis, ces ajouts ont largement tiré la couette vers eux mais sont aussi devenus les meilleures passerelles vers lui, car face à un personnage qui n'a aucune raison de se tourner vers les autres, pourquoi pas créer les autres et leur donner de bonnes raisons d'aller vers lui?

 

En l'occurrence, c'est elle l'alpha et l'oméga de l'histoire, tout le monde la veut ou lui en veut suivant les cas et il ne faut pas que le lecteur sache pour quelle raison, ce qui fait que je dois forcément partir d'elle et de son parcours. M'enfin, je vais m'en sortir, j'ai d'autres personnages de prévus, c'est juste que ça me fait un peu bizarre pour l'instant par rapport à ce que j'ai (pris) l'habitude d'écrire. Une amie m'a dit qu'une des choses qu'elle avait aimé dans LMV, c'est qu'il n'y avait pas véritablement de héros ou d'héroïne, les personnages agissent en équipe, et c'est vrai, même si c'est la relation entre Lucie et Elodia le cœur de l'histoire -pour le coup, c'est quelque chose que j'ai emprunté à Dracula, c'est plus mainstream que Carmilla et Laisse-moi entrer ou La Mante au fil des jours comme référence, mais faut avouer qu'en termes de développement d'intrigue, encore aujourd'hui, ça reste assez incroyable.

 

En parlant de Dracula, je m'étais d'ailleurs posé la question de savoir si je devais donner au lecteur accès aux pensées d'Elodia, puisque l'effet de Dracula résultant de ce que tous les personnages tournent autour de lui sans jamais que l'on sache ce que lui pense et ressent est excellent... et puis comme je réfléchissais à ce que pouvait ressentir Carmilla, j'ai trouvé que ça avait plus de valeur de pouvoir donner son point de vue, c'est une des nombreuses différences avec l'œuvre d'origine.

 

Il y a 2 heures, LudicrousC a dit :

Arf. -_- Vivement le 8ème album, histoire d'avoir des discussions cool bientôt!

 

J'avoue que j'ai hâte aussi !

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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