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[Topikaflood] Puy du flood


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Mauvaise nouvelle, mon petit Ragnarr est parti ce matin... Il avait du mal à respirer depuis samedi, il aurait eu un cancer qui s’est étendu aux poumons...

Merci à tous !   Très franchement, la chose la plus positive que je retiens de cette année a été de m'inscrire ici. Ça m'a fait énormément de bien, et je prends un grand plaisir à venir éch

Bon, je crois que je craque. Je faisais mon ménage tranquillou et je me prends à fredonner « Ainsi sois-je » de Mylène Farmer, en modifiant les paroles pour caler un « Ainsi soit Till ». Cha

@Amaranth_ faut que tu te reposes encore un peu, t’as eu assez de stress comme ça ( j’espère que ça va beaucoup mieux ) sinon je t’aurais bien dit de faire l’éloge des vidéos d’Alex Hitchens ou de thaïs d’escufion ( 2 ans d’âge mental pour le jeux de mot) 

il y a 17 minutes, AlexV19 a dit :

Personne n’a envie de gagner ce Meet and Greet !!

Deja que si j’en gagnais  un vrai,  je ne saurais pas quoi en foutre ><‘  ça se revend ? 

Edited by Jumahy
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il y a 43 minutes, Jumahy a dit :

@Amaranth_ faut que tu te reposes encore un peu, t’as eu assez de stress comme ça ( j’espère que ça va beaucoup mieux ) sinon je t’aurais bien dit de faire l’éloge des vidéos d’Alex Hitchens ou de thaïs d’escufion ( 2 ans d’âge mental pour le jeux de mot) 

Oui, je me repose beaucoup et je me remets doucement, merci ☺️

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Il y a 2 heures, AlexV19 a dit :

Personne n’a envie de gagner ce Meet and Greet !!

 

   Je propose un meet and greet a la maison, vous pourrez me rencontrer pour de vrai, avec des vraies koenigsbier et on gobera des flambys en écoutant franzle lang;  afin de gagner vos places pour ce moment de rêve, répondez simplement à la question: "qui a pété?" en message privé, et n'hésitez pas à laisser libre cours a votre imagination. 

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Il y a 6 heures, Heirate-Mich-07 a dit :

@Die_ruhe Regarder des films américains dans lesquels les russes sont des clichés ambulants et des gros enculés.

Finger in the noze! Il suffit regarder n'importe quel "James Bond" ou le dernier 0SS-117 🤢

 

 

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il y a 2 minutes, Die_ruhe a dit :

Finger in the noze! Il suffit regarder n'importe quel "James Bond" ou le dernier 0SS-117 🤢

 

 

 

Je l'ai trouvé chez Noz à un prix dérisoire et je l'ai même pas pris tellement je l'ai détesté celui-ci.

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il y a 29 minutes, Heirate-Mich-07 a dit :

 

Je l'ai trouvé chez Noz à un prix dérisoire et je l'ai même pas pris tellement je l'ai détesté celui-ci.

C'était le pire de la trilogie, je suis d'accord avec toi. La seule blague que j'ai retenue, c'était la phrase : je le savais ! On n'apprend pas l'allemand par plaisir !🤣🤣

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il y a 1 minute, Die_ruhe a dit :

C'était le pire de la trilogie, je suis d'accord avec toi. La seule blague que j'ai retenue, c'était la phrase : je le savais ! On n'apprend pas l'allemand par plaisir !🤣🤣

 

Purée j'arrive même pas à me souvenir de ce moment. Je sais qu'il y a une vanne qui m'avait fait marrer et je m'en souviens même pas. Quand je pense à ce film je regarde les deux premier pour m'excuser d'y avoir accordé une place dans mon esprit.

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il y a 9 minutes, Die_ruhe a dit :

C'était le pire de la trilogie, je suis d'accord avec toi. La seule blague que j'ai retenue, c'était la phrase : je le savais ! On n'apprend pas l'allemand par plaisir !🤣🤣

 

Le passage de l'interrogatoire où il énumère les spécialités françaises est quand-même délicieux. Film oubliable cependant, mais notons l'effort. 

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Il y a 10 heures, Heirate-Mich-07 a dit :

Je propose du coup plutôt à @Mitth'raw Nuruodo de glorifier la droite ce sera vachement plus drôle.

 

Je ne résiste pas à ce genre de défis :twisted: :D

 

C'est parti !

 

Révélation

La droite, donc. Ou plutôt, les droites. Car on constate la chose suivante : aussi loin que l'on remonte dans l'usage des mots "gauche" et "droite" comme points de repère politique, c'est à dire depuis la Révolution française, il semble n'y avoir jamais eu qu'une seule façon d'être de gauche à chaque époque, ce qui se voit au fait que les gens de gauche se plaignent sans cesse qu'untel ou unetelle ne serait pas assez à gauche, voire pas de gauche du tout, tandis qu'il y a toujours eu plusieurs façons d'être de droite, on peut être de droite conservatrice ou libérale, on peut être orléaniste, légitimiste ou bonapartiste, on peut être de droite Manif pour tous & politiques d'austérité, ou de droite start-up nation & ouverture de la PMA aux couples de femmes, ou même de droite islamo-gauliste comme ce bon Monsieur Villepin, sans jamais cesser d'être de droite. Parce que la droite, au fond, c'est la diversité et la tolérance, là où la gauche, c'est l'étroitesse et le sectarisme et, pour tout dire, l'ennui.

 

C'est d'ailleurs pour cela que la gauche ne peut pas être durablement au pouvoir ou du moins, se considérer durablement comme au pouvoir : si l'homme ou la femme de gauche essaie d'appliquer son programme et n'y parvient point, ou si cela ne produit pas l'effet escompté, les gens de gauche disent qu'elle n'était pas assez à gauche et ne vont plus voter pour elle, ou la défendre le fusil à la main suivant l'époque ; si l'homme ou la femme de gauche n'essaie pas d'appliquer son programme, on dit, à raison, qu'elle est de droite ; enfin, si l'homme ou la femme de gauche réussit à appliquer son programme et que cela produit l'effet attendu, on dit que c'est bien mais que c'est pas encore assez, que le suffrage universel c'est bien mais que ça n'aide pas ces connards de prolos au quotidien, ou qu'il faut s'inquiéter de telle ou telle minorité persécutée, ou qu'il faut dorénavant aussi décoloniser tel pays ou arrêter de se mêler de ses affaires sous prétexte qu'il ne faudrait pas seulement être de gauche chez soi mais aussi chez les autres, ou a contrario que ce n'est pas assez tant que la révolution n'est pas mondiale... Il y a mille moyens mais la conclusion est toujours la même : ce qui était jusque-là la gauche, simplement parce que c'est déjà réalisé, ce sera dorénavant la droite aux yeux des gens de gauche. Tandis qu'à droite, on ne se fait pas chier : les soutiens sont rarement déçus, car on ne leur promet généralement pas de changer la structure sociale, on ne parle pas de lendemains qui chantent et toutes ces conneries ; en fait, à droite, on prend rarement la peine de faire des programmes très complets ni très concrets, tant la promesse principale est généralement de ne pas être de gauche ; par conséquent, quand l'homme ou la femme de droite voit que son quotidien est certes toujours aussi chiant mais ne nécessite aucune adaptation de sa part à un quelconque changement, il se dit que la droite tient ses promesses.

 

Mais pourquoi cette différence, me direz-vous ? Elle tient au fait que l'homme ou la femme de gauche, comme le philosophe grec antique, réfléchit d'abord à la façon dont le monde devrait être selon lui, abstraitement, puis entre en lutte pour essayer de réaliser son idéal, et donc se heurte nécessairement à des obstacles et des évolutions qu'il n'avait pas prévues ; a contrario, l'homme ou la femme de droite, comme le juriste romain antique, n'éprouve généralement pas le besoin de se représenter abstraitement de quelle façon devrait être ou non la société dans la mesure où il ne cherche pas à détruire les dominations existantes, il doit seulement s'adapter aux rapports de force et aux évolutions, de sorte que sa politique est le fruit d'une évolution naturelle et qu'il puisse s'en satisfaire.

 

Tout cela est bel et bien bon mais, me direz-vous, cela rend-il vraiment la droite meilleure pour diriger une société ?

 

Alors là, naturellement, je pourrais me mettre à vous parler de la théorie du ruissellement, vous dire que si les riches captent énormément de richesses, cela leur permet de créer des emplois et d'augmenter les salaires, ou vous dire que si les riches sont riches, c'est parce qu'ils le méritent, ou que la plupart des gens ne sont pour des raisons biologiques pas aptes à exercer le droit de vote, ou que les femmes sont trop émotives et superficielles pour prendre des décisions autres que la cuisson du repas... mais pas de ça entre nous : vous savez déjà que ce sont des conneries. À droite, on défend les différentes structures de domination parce qu'on aime ça. Mais pourquoi aimons-nous cela ?

 

Ici, il me faut expliquer que contrairement au sens commun qui prévaut aujourd'hui, les dominations sont historiquement facteurs de progrès. Il est exact que l'on a connu des sociétés relativement égalitaires : d'abord, des sociétés nomades où, par nature, on peut accumuler peu de richesses, mais aussi des sociétés claniques sédentaires qui n'ont pas de structure politique plus développée qu'une simple chefferie, où la division du travail était peu développée et qui n'échangent entre elles que par don/contre-don, y compris négativement par des vendettas qui ne permettent pas de domination durable d'une communauté sur une autre mais les maintiennent en relation ; certaines de ces sociétés persistent encore aujourd'hui, mais il s'agit de sociétés où la productivité du travail est extrêmement faible, faute de produire à une échelle suffisante, faute de spécialisation du travail et faute d'avoir des organes spécialisés assurant la santé, l'éducation, la sécurité... Ce qui a permis d'obtenir un niveau de développement supérieur, c'est, précisément, l'établissement de systèmes de domination durable : une fois qu'une communauté a réussi à établir sa domination sur d'autres à long terme, elle peut exploiter les vaincus à grande échelle, répartir les tâches entre eux de manière à ce que chacun se spécialise, y compris sexuellement, et elle-même se constitue comme un organe de domination spécialisé qui peut, par exemple, assurer de grands travaux d'irrigation, créer des écoles, créer des hôpitaux, organiser une armée permanente et professionnelle pour continuer à étendre son pouvoir et protéger les populations déjà sous son contrôle... C'est donc ainsi que se constitue un État. Il n'en va pas autrement du capitalisme : le chef d'entreprise qui réussit à mettre sous son contrôle un nombre suffisant de travailleurs ayant perdu leurs propres moyens de production réalise déjà des économies d'échelle en baissant les coûts fixes de la production, et il peut ensuite diviser le travail entre eux, et commencer à employer des moyens techniques qui seraient inutilisables sans avoir une production assez large pour qu'ils soient rentables et suffisamment de travailleurs pour les actionner ; cela lui permet d'écraser par sa concurrence ce qu'il reste de producteurs indépendants, qui viennent grossir les rangs de ses salariés, puis d'absorber les entreprises plus petites et ainsi de suite, les grands capitalistes mangeant les petits jusqu'à ce que la production se fasse à une échelle infiniment supérieure et techniquement plus élaborée.

 

À l'exception des anarcho-primitivistes et de divers illuminés archi-réactionnaires, il n'y a pas grand monde qui conteste le progrès ainsi obtenu par ces moyens de domination, ou en tout cas qui croit pouvoir le remettre en cause par une action volontaire : c'est pourquoi ce que désire généralement la gauche, c'est préserver les échelles de production ainsi créées tout en y supprimant les rapports de domination, de façon à ce qu'elles soient organisées sur une base égalitaire et que le produit soit à son tour réparti d'une manière plus ou moins égalitaire. Or, cela pose plusieurs problèmes. D'abord, on aura toujours besoin d'une forte spécialisation pour gérer la production de biens et de services à cette échelle, compte tenu de la complexité que cela requiert, donc de fortes inégalités de capital culturel, les uns étant formés à la direction et les autres à des tâches d'exécution spécifiques, donc d'appareils bureaucratiques avec les inégalités qu'ils induisent. Ensuite, ce qu'il y a d'encore plus gênant, c'est que si l'on supprime les détenteurs privés de moyens de production en concurrence les uns avec les autres pour placer l'ensemble sous un contrôle théoriquement démocratique, on place le tout sous la direction d'une même bureaucratie là où actuellement, il est possible d'utiliser les bureaucraties publiques et privées les unes contre les autres, alors que les contrôles démocratiques sont souvent impuissants contre le pouvoir des spécialistes -l'électeur moyen n'entend rien, par exemple, au droit budgétaire ; cela aboutirait non pas à une société sans classes, ni même à la dictature du prolétariat, mais à une dictature de hauts fonctionnaires. Enfin, quid d'un pays qui renoncerait à toutes ces structures de domination tout en restant en concurrence à la fois économique et militaire avec les autres pays qui n'y ont point encore renoncé ? Il aurait le choix entre être écrasé et renoncer à une partie de ses projets, parce qu'il n'existe pas de moyen pour qu'une révolution éclate partout en même temps, ni même s'étende partout dans un délai raisonnable.

 

La droite dans son ensemble représente donc une indispensable barrière contre toutes ces utopies dangereuses.

 

Révélation

Oui, j'aurais pu juste ironiser, mais ç'aurait été trop facile ; voici donc un aperçu de ce que serait un Mitth' de droite ^_^

 

 

Non-tenu pour ce qui est d'arrêter d'écouter Laibach (pour le metal, on aurait pu en discuter^^). Si je trouve encore du temps à écrire des bêtises, j'essaierai aussi de relever le gant en ce qui concerne Jumahy^^

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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1 hour ago, Vlad_Lashnikov said:

une pensée sincère au passage, pour @Lies qui like absolument toutes mes conneries sans exception depuis des semaines, même les plus honteuses. Je ne suis jamais seul grâce à @Lies, ça fait plaisir. 

 

Merci et avec plaisir. J'aime quand l'humour est une vérité (presque) nue, vous êtes très cohérent :D

(Même si l'élément littéral pourrait être un peu moins présent parfois :ph34r:)

 

Thank you and with pleasure. I like it when humor is (almost) naked truth, you are very consistent :D

(Although the literal element could be a little less sometimes :ph34r:)

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il y a 5 minutes, TasDeGraines a dit :

Un maillot de Skriniar alors :ph34r:

 

Ah bah des maillots floqués en magasin ça doit être encore plus dur à trouver. ^^'

 

J'essaierai les magasins de sport à Nîmes la prochaine fois que j'irai.:D

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Il y a 3 heures, Mitth&#x27;raw Nuruodo a dit :

  

 

Je ne résiste pas à ce genre de défis :twisted: :D

 

C'est parti !

 

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La droite, donc. Ou plutôt, les droites. Car on constate la chose suivante : aussi loin que l'on remonte dans l'usage des mots "gauche" et "droite" comme points de repère politique, c'est à dire depuis la Révolution française, il semble n'y avoir jamais eu qu'une seule façon d'être de gauche à chaque époque, ce qui se voit au fait que les gens de gauche se plaignent sans cesse qu'untel ou unetelle ne serait pas assez à gauche, voire pas de gauche du tout, tandis qu'il y a toujours eu plusieurs façons d'être de droite, on peut être de droite conservatrice ou libérale, on peut être orléaniste, légitimiste ou bonapartiste, on peut être de droite Manif pour tous & politiques d'austérité, ou de droite start-up nation & ouverture de la PMA aux couples de femmes, ou même de droite islamo-gauliste comme ce bon Monsieur Villepin, sans jamais cesser d'être de droite. Parce que la droite, au fond, c'est la diversité et la tolérance, là où la gauche, c'est l'étroitesse et le sectarisme et, pour tout dire, l'ennui.

 

C'est d'ailleurs pour cela que la gauche ne peut pas être durablement au pouvoir ou du moins, se considérer durablement comme au pouvoir : si l'homme ou la femme de gauche essaie d'appliquer son programme et n'y parvient point, ou si cela ne produit pas l'effet escompté, les gens de gauche disent qu'elle n'était pas assez à gauche et ne vont plus voter pour elle, ou la défendre le fusil à la main suivant l'époque ; si l'homme ou la femme de gauche n'essaie pas d'appliquer son programme, on dit, à raison, qu'elle est de droite ; enfin, si l'homme ou la femme de gauche réussit à appliquer son programme et que cela produit l'effet attendu, on dit que c'est bien mais que c'est pas encore assez, que le suffrage universel c'est bien mais que ça n'aide pas ces connards de prolos au quotidien, ou qu'il faut s'inquiéter de telle ou telle minorité persécutée, ou qu'il faut dorénavant aussi décoloniser tel pays ou arrêter de se mêler de ses affaires sous prétexte qu'il ne faudrait pas seulement être de gauche chez soi mais aussi chez les autres, ou a contrario que ce n'est pas assez tant que la révolution n'est pas mondiale... Il y a mille moyens mais la conclusion est toujours la même : ce qui était jusque-là la gauche, simplement parce que c'est déjà réalisé, ce sera dorénavant la droite aux yeux des gens de gauche. Tandis qu'à droite, on ne se fait pas chier : les soutiens sont rarement déçus, car on ne leur promet généralement pas de changer la structure sociale, on ne parle pas de lendemains qui chantent et toutes ces conneries ; en fait, à droite, on prend rarement la peine de faire des programmes très complets ni très concrets, tant la promesse principale est généralement de ne pas être de gauche ; par conséquent, quand l'homme ou la femme de droite voit que son quotidien est certes toujours aussi chiant mais ne nécessite aucune adaptation de sa part à un quelconque changement, il se dit que la droite tient ses promesses.

 

Mais pourquoi cette différence, me direz-vous ? Elle tient au fait que l'homme ou la femme de gauche, comme le philosophe grec antique, réfléchit d'abord à la façon dont le monde devrait être selon lui, abstraitement, puis entre en lutte pour essayer de réaliser son idéal, et donc se heurte nécessairement à des obstacles et des évolutions qu'il n'avait pas prévues ; a contrario, l'homme ou la femme de droite, comme le juriste romain antique, n'éprouve généralement pas le besoin de se représenter abstraitement de quelle façon devrait être ou non la société dans la mesure où il ne cherche pas à détruire les dominations existantes, il doit seulement s'adapter aux rapports de force et aux évolutions, de sorte que sa politique est le fruit d'une évolution naturelle et qu'il puisse s'en satisfaire.

 

Tout cela est bel et bien bon mais, me direz-vous, cela rend-il vraiment la droite meilleure pour diriger une société ?

 

Alors là, naturellement, je pourrais me mettre à vous parler de la théorie du ruissellement, vous dire que si les riches captent énormément de richesses, cela leur permet de créer des emplois et d'augmenter les salaires, ou vous dire que si les riches sont riches, c'est parce qu'ils le méritent, ou que la plupart des gens ne sont pour des raisons biologiques pas aptes à exercer le droit de vote, ou que les femmes sont trop émotives et superficielles pour prendre des décisions autres que la cuisson du repas... mais pas de ça entre nous : vous savez déjà que ce sont des conneries. À droite, on défend les différentes structures de domination parce qu'on aime ça. Mais pourquoi aimons-nous cela ?

 

Ici, il me faut expliquer que contrairement au sens commun qui prévaut aujourd'hui, les dominations sont historiquement facteurs de progrès. Il est exact que l'on a connu des sociétés relativement égalitaires : d'abord, des sociétés nomades où, par nature, on peut accumuler peu de richesses, mais aussi des sociétés claniques sédentaires qui n'ont pas de structure politique plus développée qu'une simple chefferie, où la division du travail était peu développée et qui n'échangent entre elles que par don/contre-don, y compris négativement par des vendettas qui ne permettent pas de domination durable d'une communauté sur une autre mais les maintiennent en relation ; certaines de ces sociétés persistent encore aujourd'hui, mais il s'agit de sociétés où la productivité du travail est extrêmement faible, faute de produire à une échelle suffisante, faute de spécialisation du travail et faute d'avoir des organes spécialisés assurant la santé, l'éducation, la sécurité... Ce qui a permis d'obtenir un niveau de développement supérieur, c'est, précisément, l'établissement de systèmes de domination durable : une fois qu'une communauté a réussi à établir sa domination sur d'autres à long terme, elle peut exploiter les vaincus à grande échelle, répartir les tâches entre eux de manière à ce que chacun se spécialise, y compris sexuellement, et elle-même se constitue comme un organe de domination spécialisé qui peut, par exemple, assurer de grands travaux d'irrigation, créer des écoles, créer des hôpitaux, organiser une armée permanente et professionnelle pour continuer à étendre son pouvoir et protéger les populations déjà sous son contrôle... C'est donc ainsi que se constitue un État. Il n'en va pas autrement du capitalisme : le chef d'entreprise qui réussit à mettre sous son contrôle un nombre suffisant de travailleurs ayant perdu leurs propres moyens de production réalise déjà des économies d'échelle en baissant les coûts fixes de la production, et il peut ensuite diviser le travail entre eux, et commencer à employer des moyens techniques qui seraient inutilisables sans avoir une production assez large pour qu'ils soient rentables et suffisamment de travailleurs pour les actionner ; cela lui permet d'écraser par sa concurrence ce qu'il reste de producteurs indépendants, qui viennent grossir les rangs de ses salariés, puis d'absorber les entreprises plus petites et ainsi de suite, les grands capitalistes mangeant les petits jusqu'à ce que la production se fasse à une échelle infiniment supérieure et techniquement plus élaborée.

 

À l'exception des anarcho-primitivistes et de divers illuminés archi-réactionnaires, il n'y a pas grand monde qui conteste le progrès ainsi obtenu par ces moyens de domination, ou en tout cas qui croit pouvoir le remettre en cause par une action volontaire : c'est pourquoi ce que désire généralement la gauche, c'est préserver les échelles de production ainsi créées tout en y supprimant les rapports de domination, de façon à ce qu'elles soient organisées sur une base égalitaire et que le produit soit à son tour réparti d'une manière plus ou moins égalitaire. Or, cela pose plusieurs problèmes. D'abord, on aura toujours besoin d'une forte spécialisation pour gérer la production de biens et de services à cette échelle, compte tenu de la complexité que cela requiert, donc de fortes inégalités de capital culturel, les uns étant formés à la direction et les autres à des tâches d'exécution spécifiques, donc d'appareils bureaucratiques avec les inégalités qu'ils induisent. Ensuite, ce qu'il y a d'encore plus gênant, c'est que si l'on supprime les détenteurs privés de moyens de production en concurrence les uns avec les autres pour placer l'ensemble sous un contrôle théoriquement démocratique, on place le tout sous la direction d'une même bureaucratie là où actuellement, il est possible d'utiliser les bureaucraties publiques et privées les unes contre les autres, alors que les contrôles démocratiques sont souvent impuissants contre le pouvoir des spécialistes -l'électeur moyen n'entend rien, par exemple, au droit budgétaire ; cela aboutirait non pas à une société sans classes, ni même à la dictature du prolétariat, mais à une dictature de hauts fonctionnaires. Enfin, quid d'un pays qui renoncerait à toutes ces structures de domination tout en restant en concurrence à la fois économique et militaire avec les autres pays qui n'y ont point encore renoncé ? Il aurait le choix entre être écrasé et renoncer à une partie de ses projets, parce qu'il n'existe pas de moyen pour qu'une révolution éclate partout en même temps, ni même s'étende partout dans un délai raisonnable.

 

La droite dans son ensemble représente donc une indispensable barrière contre toutes ces utopies dangereuses.

 

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Oui, j'aurais pu juste ironiser, mais ç'aurait été trop facile ; voici donc un aperçu de ce que serait un Mitth' de droite ^_^

 

 

Non-tenu pour ce qui est d'arrêter d'écouter Laibach (pour le metal, on aurait pu en discuter^^). Si je trouve encore du temps à écrire des bêtises, j'essaierai aussi de relever le gant en ce qui concerne Jumahy^^

 

Le risque c'est que tu te sois auto-convaincu d'être de droite maintenant 😅

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Il y a 18 heures, AlexV19 a dit :

EDIT : @BückstabuGO rester focus sur le gros pendant tout un concert de Lindemann sans mater les meufs en vinyle


Par contre que ce soit clair entre nous, j’ai rien contre les meufs en vinyle (mp ouvert) mais seulement quand il y a pas de Joe Letz avec des mamelles en silicone dans un rayon de 10 mètres.

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Il y a 9 heures, Heirate-Mich-07 a dit :

Le risque c'est que tu te sois auto-convaincu d'être de droite maintenant 😅

 

Meuh non. Je commencerai à trouver qu'une politique de gauche atteint ses limites le jour où j'aurai gagné au loto ou un truc du genre ; et comme je ne joue pas parce que j'ai la flemme, on est tranquilles ^_^

Edited by Mitth'raw Nuruodo
Fun-fact : un mec d'Ordre Nouveau avait travaillé avec François Duprat à un exposé sur la pensée d'Herbert Marcuse. Quand il a fini, il est devenu militant d'extrême-gauche :D
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