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[Topikaflood] Puy du flood


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Il y a 6 heures, DickInSon a dit :

Combien de fois j'ai installé cette application pour la désinstaller quelques semaines après... 

C'est toujours le même problème, seul(e) on ne peut rien faire.

Demande-toi pourquoi tu veux apprendre une langue étrangère (professionnel ? Amical ? Pour la culture ? Par une forme de pression sociale qui veut faire croire que les polyglottes sont plus intéressants que les autres ?) et comment tu peux forcer cette réussite. A l'évidence travailler seul, peu de gens savent le faire. Tu ne peux pas apprendre une langue dans ton coin dans tous les cas, parce que c'est un outil qui est fait pour être utilisé vers d'autres par essence.

(Perso je suis vraiment stupide pour apprendre des langues étrangères, c'est un fait, pourtant j'ai eu des facilités avec l'anglais... Il faut croire que mon cerveau a vieillit de fou et que je suis maintenant trop teubée pour la nouveauté !)

A la base c'était pour avoir un challenge intellectuel + comprendre ce qui se dit/s'écrit en Russie (par comparaison, je suis hyper à l'aise en anglais, je lis la presse anglo-saxonne sans souci, je suis vachement imprégnée de culture américaine vu les sites où je traîne, donc je voulais avoir un peu la même chose pour le russe, vu le contexte politique, savoir ce qui se dit là-bas, tout ça) et peut-être un peu d'envie d'une nana que je follow sur tumblr et qui a appris le russe, mais je crois bien qu'elle est beaucoup plus douée pour les langues que pour moi. En tout cas, comme dirait l'autre, il faut du temps de cerveau disponible pour apprendre une nouvelle langue, et vu le plaisir (non) que c'est que de travailler pour une ESN, je n'ai pas l'opportunité de (re) prendre des cours du soir via la fac.

 

Il y a 6 heures, DickInSon a dit :

Qu'est-ce que tu aimes faire dans la vie ? Si tu as une journée de libre, quelle est la première chose qui te vient à l'esprit de faire ? Et si on te file 10.000 euros en te disant, fais quelque chose de nouveau, tu ferais quoi ?

 

 

Il ne faut pas s'attendre à des objectifs de fou me concernant, là je termine dans les mois qui viennent un projet qui ne me tient plus tellement à coeur que ça, juste par fierté de le terminer. Autrement je suis loin d'en être à acheter un appartement, fonder une famille ou vouloir me marier, comme beaucoup de gens de mon âge. D'ailleurs je me contrefous complètement de ce genre de trucs, même si on commence à me prendre de plus en plus la tête avec ça (pas de façon bienveillante on l'aura compris, cf le message quelques pages précédentes). Je soupçonne fortement les gens qui se mêlent de la parentalité des autres/de l'absence de parentalité des autres de puer la frustration de se faire trop chier dans leur vie, et d'être des individus suffisamment incomplets pour avoir besoin de rentrer dans la vie d'autres personnes. En tout cas à eux-seuls ils justifieraient un non-désir de parentalité, parce que je n'ai pas envie que mes enfants doivent supporter des imbéciles pareil dans leur vie de tous les jours -_-

1) Qu'est-ce que j'aime faire dans la vie ? Bah plus grand-chose honnêtement 😁 lire, un peu de jeux vidéos, un peu de Legos (oui oui, à mon âge, mais bon, la satisfaction de "faire" quelque chose de ses mains, même si c'est juste assembler des briques en plastique) et voilà. 2) Si j'ai une journée de libre... me poser devant l'ordi, ce qui n'est pas très sain, 3) Je n'ai pas de réponse à cette question ! P'tête voyager à l'étranger dans un pays où je ne suis encore jamais allée.

 

C'est bien que tu puisses quand même finir tes projets personnels même s'ils ne tiennent plus à cœur, j'admire ! Après, pour ce qui est des autres projets "de vie" (quel expression stupide) que tu as cités, j'ai acheté et emménagé dans un appart' l'année dernière, ce qui s'est révélé être la pire décision de ma vie, en terme d'emplacement, structure de l'appart, voisinage... J'ai acheté sur plan, j'ai été un peu influencée (alors que ce n'est pas faute d'avoir de l'expérience en tant que locataire, j'ai déménagé sept fois en dix ans, mais je n'ai pas respecté mes critères cette fois-là, grosse erreur), et donc je regrette beaucoup beaucoup. Disons que ça a eu pour avantage de me mettre le pied à l'étrier question immobilier, mais c'est bien le seul avantage que j'y vois. Après, pour ce qui est de la parentalité, en tant que célibataire éternelle, on ne me pose pas trop la question, et quand on me la pose, je réponds que j'ai déjà du mal à me gérer, donc je ne vais pas infliger ça à un gamin, et en général ça coupe court à toute discussion. Intérêt de l'enfant, tout ça...

 

Il y a 2 heures, Lies a dit :

Well the pro of not needing any real interaction with these activities is that they are low in stimuli, which is nicer if you are a sensitive person, also others are just people who can sometimes be annoying, ignorant, self-absorbed, you name it. If you know why you like these type of activities it might be easier to find a variant that is near but involves other people. For instance recently I saw some people that come together once a week to play a game together in real-life. I don't know the game anymore, something like a new variant of dungeons & dragons, but the group was quite pleased with their interactions. It is really nice if you can find some people who are like-minded, have the same energy level etc. If you are not an extraverted light-of-the-party, definitely do not try to be one. However the first step to reach out, don't know what you get into, can be scary or awkward.
 

Yeah, I had planned on finding an association to play some board-games and meet new people that way, but between my new flat & my new job, this is yet another plan of mine that flew by the window. I just don't have the energy to go out and organize stuff to meet new people. Psychological energy, I mean. (And my brain usually is too fried for interactions with new people by the end of the workday, which doesn't help.)

 

Il y a 2 heures, Lies a dit :

I am sorry to hear this. I have felt this way for a very large part of my life and I am happy that the past 10 years are clearly much much better than all the years before that. I remember it being worse in the moments when nobody really knew what was going on. Being lonely is awful, but when nobody knows and there is no comfort given it really sucks.

Yeah it really blows. My social life actually consists of my colleagues, and of course I keep a certain distance, you can't just come in one day and say "hey, how was your weekend? mine? oh, I did nothing, like usual, with no one, like usual, because I'm totally friendless." That would not help things lol. I keep hoping things will get better now that I'm in my thirties, but it's actually slowly but steadily getting worse.

 

Re: la discussion sur l'achat immobilier: personnellement, je trouve ça cool d'être propriétaire de son logement et d'en faire ce qu'on veut (aménagement, décoration, tout ça). Après, c'est pénible quand ça devient une obligation, et il y a des rythmes de vie qui ne sont pas forcément extrêmement compatibles avec le fait d'être propriétaire. En revanche, pour ses vieux jours, c'est tout à son avantage d'être propriétaire du toit au-dessus de sa tête...

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Mauvaise nouvelle, mon petit Ragnarr est parti ce matin... Il avait du mal à respirer depuis samedi, il aurait eu un cancer qui s’est étendu aux poumons...

Merci à tous !   Très franchement, la chose la plus positive que je retiens de cette année a été de m'inscrire ici. Ça m'a fait énormément de bien, et je prends un grand plaisir à venir éch

@Amaranth_ Au lieu de te demander ce que tu aimes faire (ou "en plus de...", plutôt), tu pourrais peut-être tenter de mieux comprendre comment tu aimes être ? 

J'ai l'impression qu'on cherche souvent, même inconsciemment, à correspondre à des modèles de solutions qui ne sont simplement pas les nôtres. Exemple : "Tu voudrais rencontrer des gens ? Inscris-toi à un cours de salsa". Si la danse ne te parle pas vraiment, que tu n'aimes pas trop te retrouver face à un public ou que tu trouves simplement que la salsa, c'est à chier (ce en quoi je te rejoindrais :ph34r:), te forcer à aller à un tel cours ne servirait sûrement qu'à te mettre mal à l'aise. Ça peut être une solution pour certains, mais pas pour toi. Tu vois ce que je veux dire ?

 

Et les Legos c'est trop bien ! 

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Le "couple qui parle déco de la maison", me fait penser à un running gag, dans le 1er tome de la série "l' accro au shopping" ( auteur: Sophie Kinsella). Rebecca, la jeune héroïne de 25 ans, toujours célibataire et assez chaotique, est complexée à chaque fois qu' elle entend parler de Tom, le fils "rangé" et fraîchement marié des voisins de ses parents, qui a choisi une cuisine en chêne cérusé.

Edited by Lina-Tillina
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@Ein kleiner Mensch Ça commence à faire beaucoup d'introspection tout ça :lol:

Et c'est amusant que tu donnes l'exemple de la salsa, j'en ai fait pendant un semestre il y a quelques années pour rencontrer du monde, ça n'a servi strictement à rien, à part me confirmer que je n'ai pas du tout le rythme dans la peau :ph34r:

 

Je ne sais pas de quel côté attaquer le problème en fait. Enfin, si, il faudrait que je trouve de nouvelles activités à faire à l'extérieur de chez moi histoire de rencontrer des gens, mais je n'ai plus l'énergie pour faire ça. C'est assez épuisant. 

 

(#legos5ever en tout cas) (je regrette de ne pas avoir un appart plus grand) 

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A Dutch lego club: https://www.debouwsteen.eu/index.php/evenementen/evenement-foto-s/category/4-woerden

This is in Dutch but maybe there is such a thing in your area too. Maybe start a little smaller than this one :D

 

C'est en Hollande, mais il y a peut-être une telle chose dans votre région aussi.

 

https://www.avenuedelabrique.com/associations-lego 

 

image.png.09a6c5006b895ea7e55048bfba266b70.png

Edited by Lies
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il y a 55 minutes, Amaranth_ a dit :

j'étais team playmobils quand j'étais enfant

 

Moi aussi, ça a changé en grandissant, même si il y avait les lego duplo pour les petits

 

il y a 40 minutes, DickInSon a dit :

https://chat-jai-pete.fr/

 

Incroyable 😳

 

Ça m'étonne que ça ne soit pas arrivé avant.

 

 

Edited by TasDeGraines
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Le 23/04/2023 à 14:04, Amaranth_ a dit :

Quant à trouver une association à côté de chez moi... j'avoue que c'est une idée, mais il n'y a pas grand-chose qui m'intéresse, et mes rares activités/hobbies sont très solitaires (lecture, jeux vidéos, surfer sans but sur internet pendant des heures...). Plus ça va et plus c'est compliqué de trouver comment faire pour créer du lien avec les autres, c'est le serpent qui se mord la queue.

 

Le 23/04/2023 à 21:39, Amaranth_ a dit :

I just don't have the energy to go out and organize stuff to meet new people. Psychological energy, I mean. (And my brain usually is too fried for interactions with new people by the end of the workday, which doesn't help.)

 

Le 24/04/2023 à 19:39, Amaranth_ a dit :

Et c'est amusant que tu donnes l'exemple de la salsa, j'en ai fait pendant un semestre il y a quelques années pour rencontrer du monde, ça n'a servi strictement à rien, à part me confirmer que je n'ai pas du tout le rythme dans la peau :ph34r:

 

Je ne sais pas de quel côté attaquer le problème en fait. Enfin, si, il faudrait que je trouve de nouvelles activités à faire à l'extérieur de chez moi histoire de rencontrer des gens, mais je n'ai plus l'énergie pour faire ça. C'est assez épuisant. 

 

Je ne sais pas trop comment aborder ça non plus mais j'ai l'impression qu'il ne faut pas faire un truc en se disant que ça va nous servir à rencontrer des gens, c'est trop pressurisant ; après, on risque d'avoir du mal aussi bien à prendre plaisir à l'activité qu'à avoir des interactions naturelles. C'est un cercle vicieux, parce que l'anxiété de ne pas avoir de contacts bouffe l'énergie qui pourrait nous servir à avoir des contacts, et on finit par avoir peur d'en chercher. Ça bouffe tout, en fait, y compris l'énergie de faire des choses seul.

 

En tout cas, je pense qu'il faut savoir se laisser entraîner par les circonstances, parfois. Il y a quelques années, j'avais le sentiment que ma vie sociale s'étiolait avec plusieurs amies qui étaient loin de moi, même si on continue à s'écrire et à se voir quand on le peut, et une grosse baisse de l'activité politique à ce moment-là. Un jour à cette époque, mon référent technique dans ma boîte, avec qui j'avais déjà parlé de Lovecraft, m'a dit qu'une collègue que je ne connaissais pas organisait des jeux de rôles sur le sujet et m'a proposé de venir ; je n'avais absolument jamais participé à ça, je ne savais pas trop si ça pouvait me plaire, je n'avais aucun lien avec les collègues à l'époque, mais j'ai dit oui, j'étais curieux. Bah, comme les habitués du topikàflood s'en seront aperçu, j'ai tellement adoré que la collègue en question m'a embarqué dans une campagne qui a duré plusieurs années ; non seulement ça m'a fait connaître des gens que j'ai beaucoup apprécié, mais c'était une expérience fascinante. C'est pareil pour la musique, pendant longtemps c'était pas envisageable pour moi de rencontrer des gens par ce biais vu que j'habitais à Nice et n'avais pas de fric, et puis une fois à Lyon, j'ai pu commencer à rencontrer les collègues de mon webzine en marge des concerts, et ça aussi, ça m'a permis de rencontrer des gens adorables et intéressants, alors que je l'avais rejoint juste dans l'idée d'écrire des chroniques et de découvrir de nouveaux groupes. Je pense que je n'aurai pas eu l'énergie de chercher moi-même de nouvelles activités et que si je l'avais fait en me disant que ça me permettrait de rencontrer des gens, ça n'aurait pas marché (pour moi, hein, après il y a sûrement des tas de gens pour qui c'est beaucoup plus facile).

 

Ma meilleure amie, c'était pire que ça, elle ne connaissait personne en arrivant dans la région où elle vit maintenant. Un jour, elle s'est ramenée à un tournoi de jeux vidéos alors qu'elle n'avait jamais fait ça, elle avait toujours joué toute seule dans son coin, et maintenant c'est une streameuse assez connue dans sa communauté, ça lui a fait rencontrer énormément de gens.

 

Je ne dis pas qu'il faut juste attendre que le hasard présente une opportunité, encore moins le tristement célèbre "Ça arrivera au moment où tu t'y attendras le moins" qu'on sert aux incels, c'est juste que si on n'a pas l'énergie d'aller de soi-même vers quelque chose qui puisse nous faire rencontrer des gens (et en général, c'est beaucoup moins parce qu'on aurait naturellement moins d'énergie que les autres que parce que les circonstances ont fait que la pente à remonter est plus raide), on peut au moins décider de se laisser faire quand une opportunité se présente. Ça a sans doute l'air évident pour beaucoup de gens, mais ça ne l'est pas pour les gens qui passent beaucoup de temps à réfléchir, et en général, à réfléchir au négatif (comme le disait une excellente publication sur facebook : "On dit qu'il faut se tenir loin des gens négatifs dans sa vie parce qu'ils ont un problème pour chaque solution. Le problème, c'est que je suis la personne négative dans ma propre vie." :lol:).

 

Évidemment, ça n'enlève rien au fait que si ça ne nous plaît pas ou si les gens ne nous plaisent vraiment pas, il faut se barrer -les jeux vidéos, la musique etc. ne sont pas plus épargnés par les crétins, les fieffés coquins et les tarés que n'importe quoi d'autre, ça dépend des communautés, et les gens qui nous bassinent avec le "Sortir de sa zone de confort" oublient volontiers qu'il faut aussi savoir sortir de sa zone d'inconfort, il faut être prêt à se barrer pour avoir le courage de s'investir.

 

Le 23/04/2023 à 14:04, Amaranth_ a dit :

Je voulais apprendre le russe, bah c'est tombé à la poubelle après un semestre de cours du soir à la fac (trois sessions en présentiel et après à distance pour cause de reconfinement, pas super pour apprendre une nouvelle langue et un nouvel alphabet clairement) et quelques mois sur Duolingo, je n'ai pas du tout eu la motivation et/ou la discipline pour continuer seule dans mon coin avec une méthode Assimil.

 

Ah, dommage, c'était un beau projet ! Comme je l'ai déjà dit, j'ai déjà énormément de mal avec ne serait-ce que l'anglais, moi. Je me suis lancé le défi d'arriver à lire un livre non-traduit de Tanith Lee, qui a un vocabulaire extrêmement riche, j'ai sué sang et eau pendant six mois mais j'y suis arrivé ^_^ J'aimerais aussi savoir lire l'allemand, pour lire Marx et Weber en VO, il y a des moments où les traducteurs galèrent à rendre les concepts. Mais je ne suis définitivement pas doué du tout pour les langues.

 

Le 23/04/2023 à 19:05, Lies a dit :

I can really appreciate that you guys do not seem stuck to any traditional role-models or norms on what a life should look like. It might sometimes be a clash or a struggle when we interact with others who are more bound by norms, but I like the freedom of thought it comes with

 

Obviously, I exaggerated a bit, and I suppose we all have an ideal of what we want for our lives, and everyone is the conformist of a particular conformism, mine is just different than what I suppose to be the majority of people, more focused on knowledge, but I really don't understand people who seems to do not search something higher than their comfort and social prestige, as if their world finish at the end of their noses...

 

And as for the question of children, I'm annoyed by people who don't understand that someone can want to devote his energy to other things, and who think if you don't want, you necessarily will change your advice -do they tell to people who want children they have the time to change their minds ? No, of course they don't. I find it specially inappropriate to insist on this knowing that, like Amaranth, I'm single and I do not know how to deal with myself, so, with children, ahem.

 

Le 23/04/2023 à 19:39, DickInSon a dit :

Ah j'aime pas ça

C'est te faire croire qu'à l'échelle individuelle, tu peux sortir de ta propre misère alors qu'elle est engendrée par un contexte de plus en plus défavorable pour l'individu 

"Deviens le changement que tu veux voir dans le monde" non Martine ce n'est pas parce que tu fais 15 salutations au soleil de bon matin que tu vas sortir de la dépression dans laquelle t'a foutu ton job de merde

 

Ah non mais c'est une cata, hein, on nous matraque toute la journée que tout pourrait changer simplement grâce à la volonté individuelle, à un travail sur soi, à des opérations de pensée et de motivation ; néolibéralisme, développement personnel et déconstruction, même combat. Ce sont les pentecotistes/salafistes de la vie terrestre, toujours là pour te dire que t'es pas parfait donc c'est normal que t'aies des problèmes, et puis oublie pas le colibri qui "fait sa part", hein.

 

Le 23/04/2023 à 21:39, Amaranth_ a dit :

un peu de Legos (oui oui, à mon âge, mais bon, la satisfaction de "faire" quelque chose de ses mains, même si c'est juste assembler des briques en plastique)

 

Ha tonnerre, trop bien ! Bon, moi c'était moins le plaisir de construire quelque chose que de raconter des histoires et jouer, avec ma sœur on avait fait un jeu de stratégie/gestion, c'était trop bien, mais du coup ça n'aurait pas d'intérêt pour moi seul, outre la place. Mais j'étais plus team Lego que Playmobile, du fait qu'ils étaient réassemblables à l'infini.

 

Le 23/04/2023 à 21:39, Amaranth_ a dit :

Yeah it really blows. My social life actually consists of my colleagues, and of course I keep a certain distance, you can't just come in one day and say "hey, how was your weekend? mine? oh, I did nothing, like usual, with no one, like usual, because I'm totally friendless." That would not help things lol.

 

Après, faut pas dramatiser le fait de n'avoir rien d'intéressant à répondre à cette question, je pense. Si t'es avec des gens pas trop cons à ton taf, ils vont juste se dire que c'est comme ça et te répondre quand même (sans le dire aussi brutalement que ci-dessus, hein^^ moi, je suis juste évasif quand j'ai rien à répondre). La possibilité de développer une vie sociale au taf dépend beaucoup de si à un moment, il y a quelqu'un qui se sent d'organiser un truc (à condition qu'on s'entende déjà plutôt bien avant, évidemment), beaucoup de gens veulent bien mais n'osent pas. Mais il faut faire gaffe à ne pas surestimer la vie sociale des gens, non plus, tu n'es pas forcément la seule à te sentir isolée.

 

Le 23/04/2023 à 21:39, Amaranth_ a dit :

Re: la discussion sur l'achat immobilier: personnellement, je trouve ça cool d'être propriétaire de son logement et d'en faire ce qu'on veut (aménagement, décoration, tout ça). Après, c'est pénible quand ça devient une obligation, et il y a des rythmes de vie qui ne sont pas forcément extrêmement compatibles avec le fait d'être propriétaire. En revanche, pour ses vieux jours, c'est tout à son avantage d'être propriétaire du toit au-dessus de sa tête...

 

C'est sûr, mais en ce qui me concerne je n'ai pas le choix, vivant à Lyon avec un salaire d'employé^^

Edited by Mitth'raw Nuruodo
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Le 26/04/2023 à 02:48, Buffalo Biffle a dit :

Bon anniv' @Tig qui semble toujours passer dans le coin

 

Merci à tous,

 

Oui, mon rythme de passage est proportionnel à l'actualité Rammstein. Quand elle n'inclut des rééditions hors de prix sans intérêt...

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Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

Je ne sais pas trop comment aborder ça non plus mais j'ai l'impression qu'il ne faut pas faire un truc en se disant que ça va nous servir à rencontrer des gens, c'est trop pressurisant ; après, on risque d'avoir du mal aussi bien à prendre plaisir à l'activité qu'à avoir des interactions naturelles. C'est un cercle vicieux, parce que l'anxiété de ne pas avoir de contacts bouffe l'énergie qui pourrait nous servir à avoir des contacts, et on finit par avoir peur d'en chercher. Ça bouffe tout, en fait, y compris l'énergie de faire des choses seul.

 

En tout cas, je pense qu'il faut savoir se laisser entraîner par les circonstances, parfois. Il y a quelques années, j'avais le sentiment que ma vie sociale s'étiolait avec plusieurs amies qui étaient loin de moi, même si on continue à s'écrire et à se voir quand on le peut, et une grosse baisse de l'activité politique à ce moment-là. Un jour à cette époque, mon référent technique dans ma boîte, avec qui j'avais déjà parlé de Lovecraft, m'a dit qu'une collègue que je ne connaissais pas organisait des jeux de rôles sur le sujet et m'a proposé de venir ; je n'avais absolument jamais participé à ça, je ne savais pas trop si ça pouvait me plaire, je n'avais aucun lien avec les collègues à l'époque, mais j'ai dit oui, j'étais curieux. Bah, comme les habitués du topikàflood s'en seront aperçu, j'ai tellement adoré que la collègue en question m'a embarqué dans une campagne qui a duré plusieurs années ; non seulement ça m'a fait connaître des gens que j'ai beaucoup apprécié, mais c'était une expérience fascinante. C'est pareil pour la musique, pendant longtemps c'était pas envisageable pour moi de rencontrer des gens par ce biais vu que j'habitais à Nice et n'avais pas de fric, et puis une fois à Lyon, j'ai pu commencer à rencontrer les collègues de mon webzine en marge des concerts, et ça aussi, ça m'a permis de rencontrer des gens adorables et intéressants, alors que je l'avais rejoint juste dans l'idée d'écrire des chroniques et de découvrir de nouveaux groupes. Je pense que je n'aurai pas eu l'énergie de chercher moi-même de nouvelles activités et que si je l'avais fait en me disant que ça me permettrait de rencontrer des gens, ça n'aurait pas marché (pour moi, hein, après il y a sûrement des tas de gens pour qui c'est beaucoup plus facile).

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

 

Je ne dis pas qu'il faut juste attendre que le hasard présente une opportunité, encore moins le tristement célèbre "Ça arrivera au moment où tu t'y attendras le moins" qu'on sert aux incels, c'est juste que si on n'a pas l'énergie d'aller de soi-même vers quelque chose qui puisse nous faire rencontrer des gens (et en général, c'est beaucoup moins parce qu'on aurait naturellement moins d'énergie que les autres que parce que les circonstances ont fait que la pente à remonter est plus raide), on peut au moins décider de se laisser faire quand une opportunité se présente. Ça a sans doute l'air évident pour beaucoup de gens, mais ça ne l'est pas pour les gens qui passent beaucoup de temps à réfléchir, et en général, à réfléchir au négatif (comme le disait une excellente publication sur facebook : "On dit qu'il faut se tenir loin des gens négatifs dans sa vie parce qu'ils ont un problème pour chaque solution. Le problème, c'est que je suis la personne négative dans ma propre vie." :lol:).

 

Évidemment, ça n'enlève rien au fait que si ça ne nous plaît pas ou si les gens ne nous plaisent vraiment pas, il faut se barrer -les jeux vidéos, la musique etc. ne sont pas plus épargnés par les crétins, les fieffés coquins et les tarés que n'importe quoi d'autre, ça dépend des communautés, et les gens qui nous bassinent avec le "Sortir de sa zone de confort" oublient volontiers qu'il faut aussi savoir sortir de sa zone d'inconfort, il faut être prêt à se barrer pour avoir le courage de s'investir.

 

C'est une philosophie avec laquelle je ne peux qu'adhérer, mais je me retrouve dans une situation où je n'ai même pas les opportunités de me laisser porter par les occasions :unsure:. Sortir quand on me le propose, ou me faire inviter à des évènements (comme tu donnes l'exemple pour Lovecraft) sont des choses qui ne m'arrivent même pas ! Donc ça ne facilite pas les choses...

 

Même avec les collègues, avec qui je ne suis que depuis trois mois certes, il n'y a pas (encore) eu d'occasions pour sortir du contexte professionnel... mais avec les beaux jours qui reviennent, ça devrait peut-être changer !

 

Et comme tu dis, il faut se laisser la liberté de partir quand les essais se passent mal !

 

Il y a 19 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

C'est sûr, mais en ce qui me concerne je n'ai pas le choix, vivant à Lyon avec un salaire d'employé^^

Oui, c'est sûr ^^" j'avoue que j'ai la chance d'être bien payée (et mes parents ont pu me filer un coup de main), donc ça a facilité les choses, mais je n'ai quand même pu acheter qu'un T2... Enfin, c'est toujours mieux que rien, j'espère que tu auras l'opportunité d'acheter dans le futur !

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Le 23/04/2023 à 10:39, Amaranth_ a dit :

Désolée pour le déterrage de post (j'arrive trois siècles après la bataille), mais d'où tu sors ton analyse sur la solitude des familles monoparentales @DickInSon ? Attention, je ne remets pas en doute ce que tu as écris, je me reconnais vachement dans ce que tu as écrit, mais ça m'intéresserait d'en lire plus sur le sujet.

 

Perso, je n'ai gardé aucun de mes amis d'enfance, et j'ai beaucoup bougé dans mes études et après, donc mon cercle social se résume à du néant. C'est une vraie souffrance psychologique cette solitude, je ne sais pas comment en sortir. 

 

J'aimerais ajouter un truc utile mais les autres ont été bien plus éloquents que je ne le serais. Sans parler du fait que je suis pas un exemple à suivre. -_-

 

Révélation

En résumé, je suis le genre de personne à faire une "overdose" dès que je me socialise, à investir beaucoup (trop?) dans les amitiés pour ensuite finir déçue. Pour contrebalancer, j'ai de longues périodes de solitude qui me servent à remplir mes batteries et pouvoir faire à nouveau face aux gens. (Comme s'ils étaient une altérité indépassable. C'est fou, je sais. -_- ) Du coup, ça renvoie une image d'inconstance, pas facile à assumer, surtout chez les militants - alors qu'en fait, je suis juste une introvertie par nature qui se force à sortir parce qu'il paraît que c'est ce que font les normies.

 

J'aimerais juste dire que le lien solitude et famille monoparentale est peut-être simplement une corrélation. Je veux dire, qui n'a pas un père démissionnaire? Plus ou moins? Dans mon taff, je vois bien que ce sont les mères qui viennent aux réunions parents-profs. Les pères ne sont plus là, ou n'ont jamais été là, ou travaillent trop pour jouer un rôle qu'on pourrait définir comme parent. Il y a en a bien quelques uns, des pères dignes - mais j'ai souvent envie de rétorquer que c'est comme les patrons de gauche ou les poissons volants en fait. Pas la majorité du genre, tmtc.

 

Le 23/04/2023 à 15:22, Mitth'raw Nuruodo a dit :

J'me rappelle, une fois, sur un covoit', j'étais avec un couple de trentenaires (j'avais la vingtaine) sans doute un peu bourges qui parlaient de comment ils étaient devenus propriétaires, comment ils allaient décorer leur nouvelle maison et blablabla, je me suis dit, bah voilà, c'est exactement ça que je ne veux pas devenir, quelle horreur. Bon, la plupart des gens, c'est comme Jonas qui croit qu'il ne deviendra jamais Adam, ils sont comme ça quand t'entres avec eux à la fac, et après tu les retrouves manager de managers/consultant en consulting ou un autre job àlacon, ils ont des gosses et ils te baratinent avec des phrases de développement personnel. Mais, je pense témoigner d'une résistance supérieure à la moyenne jusque-là ^_^ 

 

Tu sais que tu viens de décrire à la perfection ce que je ressens quand des ami·es du collège ou du lycée me recontactent sur FBook. J'exprime ma surprise en mode joie polie. Ils commencent à raconter leur vie en mode accéléré. C'est toujours les deux mêmes intrigues, dans cet ordre:

1/ gosse; boulot alimentaire; rupture; projet de propriété avec piscine - ville située dans un rayon de 50 km du bahut;

2/ études; bullshit job; propriété; projet d'enfant qui peine à se concrétiser - Paris ou ville accessible en TGV.

 

Et moi, je me retrouve à répondre "Bah chuis prof. Voilà." Et c'est sans mépris, hein! C'est juste que je ne me vois pas comment répondre un truc qui corresponde au narratif que donnent tous ces gens. Mon récit à moi, il est codé suivant des critères qui ne sont pas admis comme valides: études / métier osef / moult concerts / rencontres bizarres / manifs / adoption de deux chats... nan mais c'est vrai, qu'est-ce qu'on peut raconter sur soi qui soit considéré comme valide si on a fait le choix de ne pas souhaiter la vie considérée comme désirable par la société?

Edited by LudicrousC
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Tous ces gens qui racontent leurs vie de manière narrative comme tu le dis, ne sont selon moi qu'un écran de fumée, de la poudre aux yeux.

 

Ils ne sont pas dupes et rares sont ceux qui sont vraiment heureux de ce qu'ils ont/sont, surtout parmi ceux qui l'enjolive.

 

C'est la mode de se sur-investir pour avoir l'impression qu'avoir une famille, (ne serait-ce qu'un appart, un mec et un gosse) s'apparente à gérer une multinationale. Brasser de l'air pour se sentir + utile et soi disant surmené.

 

La culture du vide et de la peur du vide.

 

Que des paumés qui sur-éduquent leur gosse, en leur mettant aussi énormément de tout et surtout de rien dans la tête.

 

Ces gens ont besoin d'une bonne psychanalyse.

Edited by babach70
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20 hours ago, LudicrousC said:

qu'est-ce qu'on peut raconter sur soi qui soit considéré comme valide si on a fait le choix de ne pas souhaiter la vie considérée comme désirable par la société?

 

15 hours ago, babach70 said:

Ils ne sont pas dupes et rares sont ceux qui sont vraiment heureux de ce qu'ils ont/sont, surtout parmi ceux qui l'enjolive.

 

Cela me rappelle une étude qui demandait à des personnes sur leur lit de mort de regarder en arrière et de parler de leur épanouissement et de leurs regrets. Les gens disent alors souvent qu'ils ont voulu vivre leur propre vie et non ce qu'on attendait d'eux, qu'ils auraient aimé exprimer davantage leurs sentiments, travailler moins, etc. Je pense que c'est également libérateur lorsque quelqu'un vous dit qu'il/elle n'est pas occupé(e) par ce que fait la majorité des gens, d'une manière ouverte et amicale. Il se peut que tout le monde ne comprenne pas, en fonction de la dureté de l'empreinte laissée. Pour ma part, je trouve que plus je suis ouvert (dans certaines limites :D), plus je reçois de réponses ouvertes en retour. Et plus je vois clairement quelles sont les personnes avec lesquelles j'ai envie de me connecter et celles avec lesquelles je ne veux pas, parce que la vie est trop courte ^_^

 

Ajouté plus tard : en fait, j'ai découvert que l'on peut avoir des conversations très intéressantes sur ces sujets, si l'autre est ouvert au dialogue. En particulier lorsque j'ai rencontré des personnes que je n'avais pas vues depuis plusieurs années, il ne reste souvent plus grand-chose de l'"image parfaite" ou de leur besoin de l'avoir, parfois la vie frappe simplement avec l'adversité, parfois ils ont été inspirés par d'autres personnes qui font les choses différemment.  Je suis là, j'essaie de m'aimer et d'aimer les autres et de ne pas faire trop de dégâts, c'est assez et c'est suffisant :D

 

-----------------------

This reminds me of research done, asking people on their deathbed to look back and talk about fulfillment and regrets. People then often talk of having wanted to live their own live and not what was expected of them, wished they has expressed their feelings more, work less etc. I think it is also liberating when someone tells you he/she is not busy with what the majority of people does, in an open and friendly manner. Maybe not everybody understands, depending on how tough their imprint was. Myself I find the more open I am (within limits :D), the more open response I get back. And also the clearer it becomes for me the people I want to connect to and the ones I don't, because live is too short ^_^

 

Added later: actually I found that you can have really interesting conversations on these topics, if the other is open to dialogue. Especially when I met people whom I haven't met in quite some years, often there is not much left of the "perfect picture" or their need for it, sometimes simply life just strikes with adversity, sometimes they got inspired by others who do it differently.  I am here, I try to love myself and others and not to make to big a mess, that is enough and it is sufficient :D

Edited by Lies
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Il y a 9 heures, LudicrousC a dit :

Je veux dire, qui n'a pas un père démissionnaire? Plus ou moins?

 

Moi, je pense, et heureusement vue la relation que j'avais avec ma mère. Mais les statistiques sont assez parlantes, je suppose, cependant je ne suis pas convaincu que ce soit le problème fondamental pour ce dont on parle mais ça prendrait trois plombes à expliquer.

 

Il y a 9 heures, LudicrousC a dit :

Tu sais que tu viens de décrire à la perfection ce que je ressens quand des ami·es du collège ou du lycée me recontactent sur FBook. J'exprime ma surprise en mode joie polie. Ils commencent à raconter leur vie en mode accéléré. C'est toujours les deux mêmes intrigues, dans cet ordre:

1/ gosse; boulot alimentaire; rupture; projet de propriété avec piscine - ville située dans un rayon de 50 km du bahut;

2/ études; bullshit job; propriété; projet d'enfant qui peine à se concrétiser - Paris ou ville accessible en TGV.

 

En ce qui concerne les anciens de science politique, j'en connais trois sortes :

 

1/ Celles et ceux, peu nombreux, qui ont eu un financement de doctorat et qui ont finalement tout plaqué pour partir élever des moutons ou un truc du genre (mais !!! si vous n'en voulez plus, je veux bien, moi, hein !) ;

2/ Jobs de cadres de la fonction publique pour celles et ceux qui ont gardé un pied dans le droit, ce qui me fait osciller entre "Mais comment ils sont arrivés là ? 0_o" et "Putain, j'aimerais tellement pas faire ça" ;

3/ Celles et ceux qui sont aussi devenus employés parce que faute de grives, hein. La majorité, en fait.

 

Mais de toute façon, les gens qui étaient sains d'esprit à la base sont restés en droit. Ce qui n'en a pas empêché certains de finir à l'étape 3 -_-

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Il y a 16 heures, babach70 a dit :

La culture du vide et de la peur du vide.

 

Quand je suis cynique, c'est aussi ce que je pense. Mais je me rends compte tout de suite après que c'est une idée fondée à la fois sur mon ignorance (je ne tire de conclusions qu'à partir de ce qu'ils me disent, souvent ce ne sont des personnes que je n'ai pas revues ou que je n'ai revues qu'une ou deux fois), et sur mon mépris peut-être? Comme une volonté inconsciente de me singulariser en opposant mes choix aux leurs?  Après tout, je peux trouver leurs choix d'avoir la maison pavillonnaire avec piscine comme débile, mais ils pourraient tout à fait me renvoyer à la gueule le nombre de fois où je suis allée voir le même groupe en concert. Chacun ses priorités dans la vie. Le problème est plutôt, comme lorsque tu parles de "culture du vide", dans la société actuelle où chacun est incité, par l'usage des réseaux sociaux ou via les repas de famille, à présenter une certaine image de leur vie. Celle qui va être perçue comme acceptable, voire désirable, parce que l'option inverse, c'est risquer d'être jugé. Pour être une meuf qui ai très tôt dit à tous mes proches que je n'aurai JAMAIS d'enfants, je peux dire qu'on s'en sort, du jugement. Mais il aura fallu quoi? 15 ans pour qu'ils acceptent! 15 années à argumenter inlassablement. Et en salle des profs, j'en parle même pas: c'est la discussion perpétuelle avec mes collègues, d'autant plus que je suis dans un corps de métier où avoir des gosses est un avantage pratique (points sup pour les mutations, emplois du temps aménagés) et financier (primes pas dégueu à partir du deuxième mioche)...

 

Il y a 10 heures, Mitth'raw Nuruodo a dit :

En ce qui concerne les anciens de science politique, j'en connais trois sortes :

 

1/ Celles et ceux, peu nombreux, qui ont eu un financement de doctorat et qui ont finalement tout plaqué pour partir élever des moutons ou un truc du genre (mais !!! si vous n'en voulez plus, je veux bien, moi, hein !) ;

2/ Jobs de cadres de la fonction publique pour celles et ceux qui ont gardé un pied dans le droit, ce qui me fait osciller entre "Mais comment ils sont arrivés là ? 0_o" et "Putain, j'aimerais tellement pas faire ça" ;

3/ Celles et ceux qui sont aussi devenus employés parce que faute de grives, hein. La majorité, en fait.

 

Mais de toute façon, les gens qui étaient sains d'esprit à la base sont restés en droit. Ce qui n'en a pas empêché certains de finir à l'étape 3 -_-

 

C'est vrai que si je prends en compte les potes de fac plutôt, les perspectives s'élargissent un peu. Sûrement grâce aux opportunités offertes juste en déménagement dans une grande ville. Mais comme tu le dis, il y a toujours des lignes similaires.

 

Mais ça m'épate vraiment, celleux qui lâchent un doctorat alors même qu'on sait que c'est la croix et la bannière pour l'obtenir. Je veux dire, la spirale de l'engagement ne fonctionne pas sur elleux?

 

Ceci dit, je sais pas pour toi, mais mon idée de sujet de doctorat est restée coincée dans un fichier Word depuis 10 ans et je sais très bien qu'à moins de plaquer mon boulot de prof, je ne le ferai jamais de ma vie. Ce qui est d'autant plus ironique que le seul moyen d'augmenter de manière infime mes chances quasi nulles de faire un doctorat, c'est précisément de...passer l'agrégation. Lol. :rolleyes:

 

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